Ardèche. L'agresseur des campings mis en examen pour viol sur mineur
Arrêté vendredi, il a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles sur des filles âgées de 6 à 17 ans.
FAITS-DIVERS - L'homme de 32 ans qui a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles dans des campings du sud de l'Ardèche, entre fin juin et début août, a été mis en examen dimanche 12 août notamment pour viol sur mineur, a indiqué le parquet d'Avignon, en charge de l'enquête.
Cet habitant de l'Ardèche, qui aurait été condamné pour des faits similaires en 2000, est aussi accusé de "viol sur mineure de moins de 15 ans, agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans, tentative d'agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans et agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans ayant entraîné une blessure ou une mutilation". FTVi fait le point sur cette affaire.
De quoi est-il accusé ?
Dans la nuit de mardi 7 à mercredi 8 août, vers 3 heures du matin, le suspect se serait introduit dans la tente de deux fillettes âgées de 10 et 11 ans, plantée à quelques mètres de la caravane de leurs parents. Selon Le Dauphiné Libéré, l'individu aurait violé l'une des deux sœurs, avant de prendre la fuite par la route de Montélimar.
En garde à vue, il a avoué quatre autres agressions sexuelles, selon le parquet. Toutes durant le mois de juillet et toutes dans des campings du sud de l'Ardèche. Des plaintes avaient d'ailleurs été déposées.
Dimanche, le parquet a précisé leur nature : fin juin, agression sexuelle présumée sur une ressortissante allemande âgée de 6 ans, à Ruoms ; mi-juillet, agression sexuelle présumée sur une jeune fille âgée de 17 ans, à Privas ; fin juillet, à Lavilledieu, viol et agression sexuelle présumés, respectivement au préjudice d'une jeune ressortissante néerlandaise âgée de 11 ans et d'une mineure âgée de 13 ans. S'ajoutent à ces quatre cas celui de la petite fille du camping de Saint-Didier-sous-Aubenas, début août.
Comment les enquêteurs l'ont identifié ?
Grâce aux déclarations des fillettes, un portrait-robot a pu être établi : un homme brun, mince, d'environ 1m70, portant un collier de barbe. Ce portrait-robot a été diffusé au niveau national "auprès de l'ensemble des forces de gendarmerie et de police", selon le vice-procureur.
Par ailleurs, "il y a tout lieu d'être rassuré car les aveux du suspect sont corroborés par d'autres éléments à charge qu'il m'est impossible de révéler" pour les besoins de l'enquête, a expliqué le vice-procureur. Son ADN a notamment été "un élément qui a permis d'identifier cet homme".
Qui est le suspect ?
Un homme de 32 ans, carreleur de métier, "originaire du centre de l'Ardèche", selon le parquet. Interpellé "sans difficulté à son domicile" vendredi soir, il vivait à Brune, petit village de la commune de Saint-Lager-Bressac, à une dizaine de kilomètres de Privas. Divorcé, selon d'anciens amis, il y vivait seul.
Un récidiviste ?
Evoquant d'éventuels antécédents judiciaires, le vice-procureur a observé qu'il "n'y avait pas de suivi particulier en cours". Mais, selon Europe 1, l'homme "a déjà été condamné pour une agression sexuelle en 2000". La radio affirme qu'il "avait écopé d'une peine prison avec sursis et d'une mise à l'épreuve de 3 ans, période au cours de laquelle il n'avait pas récidivé. Il est, depuis, inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais)".
Ces agressions auraient-elles pu être évitées ?
Samedi, un ancien ami du suspect, nommé Warren, a raconté à la presse avoir découvert un an plus tôt ses penchants pédophiles en examinant son ordinateur. "On était vraiment de bons amis depuis quatre ans. Il y a un an et demi, alors qu'on cherchait une vidéo Youtube sur son ordinateur, des amis et moi sommes tombés par hasard sur l'historique de ses pages internet, et on a découvert des images de viols, des images pédophiles (...), des vidéos d'enfants, de petites filles, de petits garçons".
Warren, âgé de 18 ans, s'est exprimé sur la place du hameau de Brune (Ardèche), à quelques mètres où vit l'agresseur présumé. "Il a déjà fait des attouchements sur des amis de notre bande, on ne pouvait rien dire on était mineur à l'époque", a-t-il encore affirmé. Le jeune homme assure que le suspect avait porté plainte pour diffamation contre ses ex-amis qui le dénonçaient dans le village. Une information que la police n'a pas souhaité commenter.
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