Canicule : l'hôpital d'Aubenas, en Ardèche, a pu rouvrir une permanence de nuit aux urgences pour l'été, mais la rentrée est incertaine
Une dizaine de personnes patientent dans la salle d'attente climatisée des urgences de l'hôpital d'Aubenas, en Ardèche, département placé en vigilance rouge à la canicule mardi 22 août, avec trois autres départements.
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L’établissement est le seul pour un bassin de 100 000 habitants. Un nombre qui double, voire triple l’été avec les touristes. Ce lundi 21 août, on ne note pas d'afflux particulier, mais avec la canicule qui s'installe, heureusement que le service est ouvert 24h/24h, explique le Dr Franck Rieux, chef du service des urgences : "On reçoit des sujets âgés et des gens qui ont eu des symptômes, des malaises suite à la chaleur, explique-t-il. On est très contents d'avoir un service qui a pu rouvrir en juillet et en août pour accueillir justement les patients qui en ont besoin de nous suite à ces vagues de chaleur."
Une permanence rouverte depuis la mi-juillet
Les urgences étaient en effet fermées la nuit du lundi au jeudi depuis début avril par manque de médecin. Elles ont rouvert en permanence depuis la mi-juillet grâce au recrutement de deux médecins, mais il va falloir poursuivre les efforts : "On a bien conscience de nos difficultés, souligne le Dr Rieu. On a été fermés, mais en ce moment on travaille tous les jours pour assurer une ouverture la plus longue possible, toute l'année, tout le temps."
"Il n’y a pas que les touristes, il y a aussi tous les Ardéchois qui habitent ici aussi. Pour eux, on doit se battre pour ouvrir un service d'urgences toute l'année."
Dr Franck Rieuà franceinfo
Il n'y a que deux médecins la nuit aux urgences d'Aubenas et c'est une difficulté pour Nathalie, infirmière : "Quand l'un des médecins du Samu part à l'extérieur, on n'a plus qu'un médecin pour tout le service d'urgence ! La nuit, c'est surchargé puisque les gens qui arrivent à 18 heures, on ne peut les prendre en charge qu'en début de nuit et cela décale tous les autres soins !"
Les prochaines semaines sont encore incertaines : les deux médecins en renfort ne sont là que jusqu'à la fin du mois d'août.
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