Rixe à Rumilly en Haute-Savoie : une marche blanche a rassemblé plus de 1 200 personnes
Une marche blanche a rassemblé dimanche 24 novembre plus de 1 200 personnes à Rumilly en Haute-Savoie, selon la municipalité, une semaine jour pour jour après une rixe mortelle qui a fait un mort, rapporte France Bleu Pays de Savoie. Nabil et Ziyad, ces deux jeunes de la commune avaient été visés par des tirs, près de la place d'Armes, dimanche 17 novembre. Le premier, âgé de 19 ans, est mort. Le second touché à la tête est dans le coma et hospitalisé en soins intensifs à l'hôpital d'Annecy.
"La violence n'a pas sa place dans notre société"
Sur une banderole tenue en tête du cortège, on pouvait lire : "À la mémoire de Nabil,on ne t'oubliera pas", et puis "accroche-toi Ziyad,on a besoin de toi" : le deuxième jeune touché par les tirs et qui est toujours dans le coma. "On a que de la tristesse, c'est l'émotion du jour on n'a pas honte de pleurer", a lancé un des participants à cette marche.
Le cortège s'était élancé du city stade Nelson Mandela, dans le quartier où résidaient les victimes. Un arrêt a été marqué au niveau de la place Sainte-Agathe, devant le snack où Nabil travaillait. "Là où il exerçait son métier, sa passion, il voulait se lancer dans la cuisine", lance un homme en gilet jaune qui encadre la marche. C'est à ce moment-là que le maire de Rumilly, Christian Dulac, a rejoint le cortège. "Cette manifestation doit nous faire comprendre que la violence n'a pas sa place dans notre société", a-t-il déclaré dans un court discours avant d'appeler les participants à observer une minute de silence.
Cellule psychologique
Le cortège est ensuite arrivé près des lieux du drame, sur la place d'Armes, en face du Quai des Arts. Le père de Nabil a prononcé un discours émouvant. "Adieu, mon fils", a-t-il lancé, la gorge nouée. Le maire a à nouveau pris la parole pour lire un texte transmis par le maire d'Annecy, François Astorg, appelant à l'union, dans la mesure où la rixe mortelle a opposé deux groupes des deux communes.
La mairie rappelle qu'une cellule psychologique est mise en place pour les personnes qui en auraient besoin. Ceux qui ont été témoins du drame ou qui souhaitent être accompagnés par cette cellule peuvent contacter directement l’accueil de la mairie au 04.50.64.69 20. Quant à l'homme soupçonné d'être l'auteur des coups de feu, impliqué dans cette rixe entre une bande venue d'Annecy et des jeunes de Rumilly, il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
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