Drogue : "On a l'impression d'écoper la mer à la petite cuillère", déplore le maire de Grenoble

Plusieurs fusillades se sont produites au mois d'août dans l'agglomération grenobloise. Le maire de Grenoble estime sur France Inter que "le gouvernement est en échec".
Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
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Le maire de Grenoble, Eric Piolle, au Zénith de Paris le 10 avril 2022. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

"On a vraiment l'impression d'écoper la mer à la petite cuillère", déplore lundi 26 août au micro de France Inter Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, alors que l'agglomération grenobloise a connu plusieurs fusillades ces dernières semaines. Mi-août, le procureur de Grenoble, Éric Vaillant dénonçait une "guerre des gangs intense" autour du trafic de drogue.

L'édile grenoblois estime que "le gouvernement est en échec", accusant à la fois l'exécutif actuel que "les précédents". Pour Éric Piolle, il s'agit d'un "échec en matière de santé publique, en matière de sécurité et en matière d'usage de nos moyens". Il juge donc la stratégie gouvernementale inefficace, malgré le renfort des effectifs de police et la coopération entre "le parquet, la police" et la municipalité.

Le maire de Grenoble considère que ce travail de "coopération au quotidien" "sans doute évite d'avoir certains jeunes qui basculent dans le deal" et à "coup sûr déstabilise certains réseaux de temps en temps". Mais Éric Piolle craint que cela ne fasse "pas baisser ni la consommation de drogue, ni le trafic", et ce, autant à "Grenoble que partout en France"

L'élu recommande de s'inspirer de l'exemple portugais

Éric Piolle confie par ailleurs avoir "l'impression d'être un quémandeur" en demandant aux différents "ministres de l'Intérieur de nous donner plus de policiers". "Parfois, des effectifs arrivent, mais derrière, un autre maire fait la même demande et des effectifs partent", regrette-t-il. Face à cette situation, le maire de Grenoble préconise de s'inspirer de ce qui a pu être fait par exemple au Portugal, qui "a décriminalisé l'usage de drogue et regarde ça comme un problème de santé publique"

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