Violences à Grenoble : Bruno Retailleau accuse le maire d'avoir "un discours anti-sécuritaire"

Le maire de Grenoble demande des effectifs supplémentaires alors que les règlements de comptes font de plus en plus de victimes dans sa ville. Bruno Retailleau lui répond qu'il faut d'abord qu'il adopte des mesures sécuritaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur France Inter le jeudi 24 octobre 2024. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau invite jeudi 24 octobre sur France Inter le maire de Grenoble Éric Piolle à "déployer beaucoup plus de caméras de vidéoprotection", alors qu'en l'espace de quelques jours, deux personnes ont été tuées dans la métropole grenobloise, dont le dernier un mineur de 15 ans près d'un point de deal.

Face à une série de violences par arme à feu inédite ces derniers mois, résultant d'une ""guerre économique à laquelle se livrent les dealers", le maire de Grenoble a écrit aux ministres de l'Intérieur et de la Justice pour demander des effectifs supplémentaires. Il estime que "la politique gouvernementale des différents ministres de l'Intérieur depuis 20 ans est en échec". Le ministre de l'Intérieur lui rétorque de "d'abord adopter un certain nombre de mesures sécuritaires" , l'accusant d'avoir "un discours anti-sécuritaire". Bruno Retailleau considère que la sécurité dans les villes est "à la fois l'affaire du maire, qui a des pouvoirs de police" et celle "de l'État au niveau national". Il critique d'ailleurs l'action du maire de Grenoble, rappelant qu'Éric Piolle "veut légaliser le cannabis".

Le ministre de l'Intérieur regrette également le fait qu'il y ait "simplement 200 caméras pour une ville de plus de 160 000 habitants". "Si on avait eu suffisamment de caméras dans l'affaire du fourgon, on aurait pu sans doute suivre beaucoup mieux les attaquants. Aide-toi, le ciel t'aidera", lance-t-il, faisant ici référence au fourgon blindé de transport de fonds attaqué le 10 octobre par des hommes armés de kalachnikov en plein centre-ville grenoblois. Éric Piolle estime que la vidéosurveillance est inefficace : "Nous avons installé la caméra, elle a duré une demi-heure : la caméra qui gêne est détruite."

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