Brest. Victime d'un chantage sur internet, un jeune homme se suicide
Après un effeuillage sur internet, il lui était réclamé 200 euros.
FAITS-DIVERS - Ce fait-divers n'est pas sans rappeler le récent suicide d'une jeune canadienne manipulée sur internet. Comme Amanda Todd, un jeune brestois de 18 ans a été poussé au suicide par un chantage sur internet, relate Le Télégramme samedi 27 octobre.
Sa mère raconte au journal : "il est rentré du lycée assez tôt ce mercredi (10 octobre) après-midi, il finissait à 14h30. Il est monté dans sa chambre, il a pris l'ordinateur portable. Comme pour tous les jeunes, sa chambre était son univers. Je suis montée le voir vers 16h et il m'a dit de le laisser. À 17h, je l'ai vu sortir, discutant au téléphone. Il avait l'air absent". Le quotidien régional poursuit : "Il sera retrouvé par ses proches moins d'une demi-heure plus tard, entre la vie et la mort, dans le jardin familial". Il s'est pendu dans l'abri de jardin de la maison et décèdera une semaine plus tard.
"J'ai une vidéo porno de toi"
"Son ordinateur va parler pour combler le silence de l'heure où le drame s'est noué", écrit Le Télégramme. D'après le journal, le jeune homme aurait rencontré une jeune femme sur chatroulette, un site d'échange par vidéo. Elle le demande comme "ami" sur Facebook, il accepte, ils se livrent à une séance d'effeuillage par webcam interposée. La jeune femme lui écrit alors : "J'ai une vidéo porno de toi. Si tu ne me donnes pas 200€, je vais détruire ta vie'". Elle le menace de livrer la vidéo à ses amis via Facebook. Le jeune homme se suicide juste après.
D'après Ouest-France, le chantage est venu "d'un cybercafé en Côte d'Ivoire" et il sera difficile, voire "impossible", selon François Dresen du parquet de Brest, de retrouver le maitre -chanteur. En parlant à la presse, les parents ont voulu, disent-ils à Ouest-France, "mettre en garde les jeunes contre les dangers d'Internet. Si au moins, cela pouvait alerter d'autres familles".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.