A Carhaix, des milliers de personnes manifestent contre la régulation des urgences la nuit

Depuis plus d'un an, les habitants de la ville et ses alentours doivent composer le 15 avant de se rendre aux urgences.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des milliers de manifestants dans les rues de Carhaix (Finistère), le 12 octobre 2024. (KEVIN GUYOT / MAXPPP)

Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 12 octobre, dans les rues de Carhaix (Finistère) pour réclamer la réouverture 24h/24 des urgences de l'hôpital de la ville, qui sont "régulées" toutes les nuits depuis plus d'un an par manque de personnel. Les manifestants, réunis à l'appel de nombreuses associations, de syndicats et de partis politiques, étaient 3 500 selon la préfecture du Finistère et "plus de 10 000" selon les organisateurs.

Cette commune du centre de la Bretagne est située à environ une heure de route du CHU de Brest. Les manifestants estiment ainsi que la régulation nocturne des urgences à Carhaix met en péril la sécurité de milliers d'habitants du territoire. Depuis l'été 2023, les patients ne sont plus censés se présenter spontanément aux urgences en soirée et pendant la nuit. Il leur est demandé d'appeler au préalable le 15, comme c'est le cas désormais dans un nombre croissant d'hôpitaux en France durant au moins une partie de l'année.

L'Etat s'était engagé à les rouvrir

Grâce à la mobilisation de la population, des syndicats et des élus locaux, un "protocole de sortie de crise" avait été signé fin octobre 2023 entre la préfecture, l'Agence régionale de santé, le CHU de Brest-Carhaix et les collectivités locales. "L'Etat avait pris l'engagement de rouvrir les urgences de Carhaix 7 jours sur 7 et 24h/24 à court terme", sans régulation, a rappelé Matthieu Guillemot, porte-parole du Comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix. "On arrive à un an de la signature du protocole, on ne peut plus parler de court terme."

"Je pense qu'on arrive au bout de notre patience, ce qui explique la foule présente aujourd'hui."

Matthieu Guillemot, porte-parole du Comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix

à l'AFP

Cette manifestation, dont le point de départ était l'hôpital, vise à mettre la pression sur l'Etat "pour qu'il tienne sa promesse", avant une réunion prévue le 16 octobre entre les signataires du protocole. "Je vous le dis franchement, je ne peux pas imaginer qu'il y ait une autre décision que la réouverture des urgences en pleine fonction mercredi", a conclu Matthieu Guillemot.

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