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Contrairement à sa promesse, "Le Figaro" n'a pas embauché Edith Bouvier

Les responsables du journal avaient promis à la reporter, blessée et retenue plusieurs jours à Homs en février dernier, qu'elle serait titularisée.

Article rédigé par franceinfo
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La journaliste Edith Bouvier, couchée sur un brancard, sourit à son arrivée en France, le 2 mars 2012 à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines). (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Il y a les intentions, et il y a la réalité. Rue89 raconte vendredi 4 mai qu'Edith Bouvier, la journaliste pigiste grièvement blessée le 22 février dernier à Homs (Syrie), ne sera pas embauchée au Figaro. Etienne Mougeotte et Serge Dassault, le directeur de la rédaction et le patron du quotidien, l'avaient pourtant promis à la reporter lors de son retour en France, sous les yeux de Nicolas Sarkozy.

Mais Edith Bouvier, qui a pu quitter l'hôpital le 21 mars, n'a finalement été recontactée que pour se voir expliquer qu'elle ne rejoindrait pas le journal pour lequel elle effectuait un reportage en Syrie. "On m’a indiqué qu’il y avait eu des restrictions budgétaires", a-t-elle expliqué à Rue89, ajoutant : "Ils m’ont proposé des piges, mais pour les piges, je n’ai pas besoin d’eux, merci ! Quand j’étais à Homs, pourtant, le journal avait été formidable avec moi..."

Pour expliquer ce soudain revers, un journaliste du Figaro avance : "Dassault et Mougeotte avaient surtout fait cette promesse à Nicolas Sarkozy. Maintenant que ce dernier est cuit, ils ne se sentent plus engagés..." Une situation d'autant plus étrange que les reportages d'Edith Bouvier sont présentés au nom du journal pour le prix Albert-Londres. "Que se passera-t-il si elle le gagne ? Tout cela est absurde", déplore ce journaliste.

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