Une association de "défense des droits des fumeurs" créée en France
"L'Union pour les droits des fumeurs adultes" veut utiliser le poids économique, social et politique de cette catégorie de population pour "empêcher des mesures qui vont à l'encontre de la santé publique".
Les professionnels de la santé vont sûrement s'étrangler. Plusieurs fumeurs ont décidé de se regrouper en association pour défendre les droits et les libertés des 12,5 millions d'adultes fumeurs, un groupe social et économique d'importance et jusqu'ici "ni organisé ni représenté", selon eux. L'Union pour les droits des fumeurs adultes veut utiliser le poids économique, social et politique de cette catégorie de population pour faire entendre leur voix, et "empêcher des mesures qui vont à l'encontre de la santé publique, des finances publiques et des intérêts des fumeurs".
L'Etat perçoit 13,6 milliards d'euros au titre des taxes sur le tabac (80,20% du prix d'un paquet de cigarettes), rappelle Nathalie Masseron, présidente de l'association. "Nous ne voulons plus être considérés comme des 'cochons de payants', dit-elle. Nous voulons défendre notre liberté." Elle énumère : "On nous interdit les terrasses des cafés, certains veulent nous empêcher d'accéder aux parcs où il y a des enfants, certains hôtels sont non-fumeurs, bientôt on ne pourra plus louer un appartement si on est fumeur, on parle même d'interdire la cigarette en voiture !"
Peser dans les élections
Pour faire entendre sa voix et celle des accros à la cigarette, elle rappelle que "la France compte 12,5 millions de fumeurs âgés de 18 ans et plus, soit 21 600 fumeurs par circonscription législative, ce qui est énorme quand on sait que la plupart des députés sont élus avec moins de 500 voix d'écart", citant un document public que l'association compte distribuer via les buralistes.
Nathalie Masseron a conscience de se "faire l'avocat du diable", alors qu'en France 73 000 personnes meurent chaque année du tabac, mais veut que "lors des débats autour du tabac, la parole ne soit pas donnée qu'aux antitabac". Elle propose "un autre éclairage, celui d'adultes responsables". Et résume : "Oui à la prévention du tabagisme des mineurs. Non à l'infantilisation des adultes fumeurs."
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