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De la prison avec sursis a été requise contre les marins jugés pour séquestration lors du détournement du Pascal Paoli

Les faits remontent à octobre 2005. Les quatre hommes, poursuivis pour usurpation de commandement et séquestration de personnes, protestaient contre le projet de privatisation de la SNCM. Ils s'étaient emparés du navire "pour le rendre à la Corse".Dans son réquisitoire, le magistrat a réclamé une "application de la loi sans haine, ni violence".
Article rédigé par France2.fr
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Le cargo mixte Pascal Paoli détourné en octobre 2005 fait route vers la Corse poursuivi par les hélicoptères du GIGN. (F2)

Les faits remontent à octobre 2005. Les quatre hommes, poursuivis pour usurpation de commandement et séquestration de personnes, protestaient contre le projet de privatisation de la SNCM. Ils s'étaient emparés du navire "pour le rendre à la Corse".

Dans son réquisitoire, le magistrat a réclamé une "application de la loi sans haine, ni violence".

"Notre justice n'est pas instrumentalisée"
Deux ans de prison avec sursis ont été demandés contre l'ancien leader du STC (Syndicat des travailleurs corses), Alain Mosconi, et contre un autre syndicaliste, Félix Dagrégorio. Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à l'encontre des deux frères d'Alain Mosconi, Jean-Marc et Patrick.

"Notre justice n'est pas instrumentalisée. Elle n'a pas été saisie à l'initiative du directeur des Affaires maritimes, ni de quelques préfets, ni de quelques conseillers élyséens", a affirmé durant l'audience le procureur adjoint de la République, Michel Raffin.

Durant les débats, les prévenus se sont réfugiés derrière une "action hautement syndicale" pour justifier les faits.
Leurs avocats ont déjà annoncé qu'ils réclameraient la relaxe pour les quatre hommes, alors que poursuivis pour "séquestration de personnes" et "usurpation de commandement", ils encourent une peine de dix ans de prison.
Le jugement devrait être mis en délibéré à l'issue des plaidoiries.

La SNCM avait retiré sa plainte
Le chef de détournement d'un navire, pour lequel ils avaient dans un premier été mis en examen et pour lequel ils risquaient 30 ans de prison, a été abandonné au cours de l'instruction. De son côté, la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée) avait rapidement retiré la plainte qu'elle avait déposée.

Selon le récit des quatre hommes aux enquêteurs puis au juge, l'opération était née de la volonté de regagner la Corse alors que le trafic entre l'île et le continent était paralysé depuis plus d'une semaine à l'initiative de la CGT, qui protestait contre le projet de privatisation de la SNCM. Au matin du 27 septembre 2005, lors d'une rencontre avec le directeur de l'armement de la SNCM, Alain Mosconi, dont le syndicat ne participe pas à la grève, lui a demandé de mettre un navire à disposition des salariés corses pour qu'ils rentrent chez eux, et essuie un refus.

M. Mosconi et ses trois compagnons gagnent alors, avec une trentaine d'autres personnes, la passerelle du Pascal-Paoli pour une réunion syndicale. Aurait alors germé l'idée de s'emparer du navire, "pour le rendre à la Corse".

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