La France comptait 66 362 000 habitants au 1er janvier 2016, avec un gain pour les grandes villes... sauf Paris
Entre 2011 et 2016, la façade atlantique, l'Occitanie et l'Auvergne-Rhône-Alpes ont bénéficié d'un solde migratoire excédentaire, quand Paris voit sa population baisser légèrement, selon l'Insee, qui publie ce jeudi ses nouveaux chiffres de la population française.
La population française continue d'augmenter. Les grandes aires urbaines ont porté la croissance démographique dans le pays entre 2011 et 2016, a indiqué l'Insee, qui publie jeudi 27 décembre ses nouveaux chiffres de la population, commune par commune.
Au 1er janvier 2016, la France (régions et départements d'outre-mer compris, horms Mayotte) comptait 66 362 000 habitants et bénéficiait d'une croissance démographique de 0,4% par an en moyenne, inégale en fonction des départements.
L'Occitanie et l'Auvergne-Rhône-Alpes tirent leur épingle du jeu
La façade atlantique, l'Occitanie et l'Auvergne-Rhône-Alpes tirent leur épingle du jeu de cette croissance sur cinq ans, entre 2011 et 2016. Selon l'étude de l'Insee, ces régions ont bénéficié d'un solde migratoire excédentaire.
Le rythme de croissance des grands pôles urbains, présents notamment dans ces trois régions, s'est renforcé à la suite de la diminution du déficit migratoire. Il n'est plus que de 0,1% par an entre 2011 et 2016, contre 0,3% les cinq années précédentes. Parmi les 20 pôles urbains en France qui comptent 300 000 habitants ou plus en 2016, douze ont vu leur croissance augmenter. Parmi eux, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Rennes et Lyon. La croissance y dépasse même les 1% par an.
Paris perd 0,5% de sa population par an
Cependant, 24 départements ont perdu de la population sur cette même période 2011-2016. C'est le cas de Paris : la capitale a perdu sur cette même période en moyenne 0,5% de sa population par an, soit l'équivalent de 11 900 habitants chaque année, alors qu'elle en gagnait en moyenne 13 700 entre 2006 et 2011. Entre 2011 et 2016, la capitale a perdu près de 60 000 habitants. Son déficit migratoire s'est intensifié et il n'a pas été compensé par l'excédent des naissances sur les décès. En revanche, la population a progressé en banlieue parisienne et, au final, le nombre d'habitants en Ile-de-France a progressé de 0,4%, à 12,117 millions d'habitants.
Paris rejoint donc d'autres départements, notamment ceux compris dans une ligne allant des Ardennes au Lot, surnommée la "diagonale du vide". Au nord-est et au centre de cette ligne, le déficit migratoire, toujours plus important, de moins en moins atténué, comme pour Paris, par l'excédent naturel, explique cette tendance. Alors que dans le Massif central, même si les arrivées sont supérieures aux départs, le déficit naturel y reste défavorable : la société vieillissante porte la baisse de la population. Par ailleurs, à l'échelle des régions, seules la Martinique, la Guadeloupe et Bourgogne-Franche Comté ont perdu des habitants.
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