Des femmes voilées interdites de Wissous Plage
Le maire UMP de cette ville de l'Essonne interdit l'accès de sa plage éphémère aux personnes portant des signes religieux.
Dans la petite commune de 5 000 habitants, la polémique enfle. Deux femmes n'ont pas eu le droit d'accéder à Wissous Plage, ce week-end, car elles portaient un voile islamique, rapporte Le Parisien, mardi 8 juillet. Le règlement intérieur de cette plage éphémère, installée pour l'été dans cette commune de l'Essonne, interdit en effet l'accès à ses installations aux personnes portant des signes religieux, comme le signale sur Twitter une journaliste, photo à l'appui.
Le maire UMP de wissous interdit le voile à plage @le_Parisien à lire demain dans @LeParisien_91 pic.twitter.com/CLgkKuFCfn
— N'daricaling Loppy (@Ndaricaling) July 7, 2014
Patrick Kitsais, le directeur du cabinet du maire, a détaillé à Europe 1 la raison pour laquelle ces deux femmes ont été refoulées : "Elles portaient un hijab, un voile qui couvrait leurs cheveux et leurs oreilles, sans recouvrir leurs visages." "Le maire était sur place, et il a donc refusé l'accès à ces personnes", a-t-il ajouté.
Vers un dépôt de plainte
Le maire UMP de Wissous, Richard Trinquier, affirme qu'il a appliqué "la loi de la République et de la laïcité". Et il précise que le voile est interdit à la plage de Wissous "au même titre qu'une croix ou qu'une kippa". Sauf que la loi de 2004 encadrant le port de signes religieux ostentatoires ne s'applique qu'aux écoles, collèges et lycées publics, souligne Europe 1.
L'opposition municipale, par la voix de l'ancien maire PS et conseiller municipal Régis Roy-Chevalier, dénonce un "acte islamophobe", "pas étonnant" de la part d'un élu qu'elle accuse de partager des idées avec le Front national. Quant à l'association locale Al Madina, créée dans le but de transmettre "la culture arabo-musulmane", elle compte porter plainte, en concertation avec le Comité contre l'islamophobie en France (CCIF).
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