Le procureur confirme le suicide de Jean Germain
Le sénateur PS était mis en cause dans l'affaire des "mariages chinois", dont le procès s'est ouvert mardi.
Ce qu'il faut savoir
Le procès de l'affaire des "mariages chinois" s'est ouvert, mardi 7 avril, sur un dramatique coup de théâtre. L'ex-maire de Tours (Indre-et-Loire) et sénateur PS Jean Germain, poursuivi dans ce dossier, a été retrouvé mort près de son domicile. Il s'est suicidé avec une arme de chasse, a confirmé le procureur de la République.
• Le sénateur PS, maire de Tours pendant 19 ans, a laissé une lettre d'adieu dans laquelle il explique qu'injustice et déshonneur lui sont "insupportables". "Il était très très mal ce matin", a déclaré son avocat, Dominique Tricaud, évoquant la figure de Roger Salengro, le ministre de l'Intérieur du Front populaire qui s'était suicidé en 1936.
• Considéré comme proche de François Hollande, il devait comparaître pour "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics", dans le cadre de l'organisation de simulacres de mariages pour touristes chinois, qu'il "célébrait" à la mairie de Tours ceint de son écharpe tricolore entre 2007 et 2011.
François Hollande a salué la mémoire d'un "grand élu" : "C'est un drame terrible qu'un homme puisse se supprimer parce qu'il ne veut pas que son honneur soit atteint."