Ne trouvant que des solutions éphémères, les migrants évacués mardi 2 juin tentent de survivre, bougeant d'un emplacement de fortune à un autre.
Les évacuations de campements menées depuis mardi 2 juin à Paris ont braqué les projecteurs sur eux. Les migrants fuyant depuis l'Afrique, avec l'Europe, et très souvent le Royaume-Uni, comme horizon, ont parfois vécu plusieurs semaines, voire des mois, sous le métro aérien, dans le quartier de La Chapelle.
Depuis le démantèlement de ce campement, des centaines de migrants errent, livrés à eux-mêmes, soutenus par des associations qui en appellent aux pouvoirs publics. Selon elles, une grande partie était sur le campement de La Chapelle évacué le 2 juin, mais le préfet d'Ile-de-France estime qu'il ne s'agit "pas nécessairement" des mêmes personnes. De nouveaux migrants, arrivés d'ailleurs en région parisienne voire directement via l'Italie, ont pu s'y ajouter.
La difficulté du recensement
L'évacuation du campement de La Chapelle avait été préparé en amont par un recensement visant à répartir chacun dans le type d'hébergement adéquat selon qu'ils sont demandeurs d'asile (centre d'accueil dans la plupart des cas), familles avec enfants (hôtel sur une longue durée) ou en transit (hébergement d'urgence, souvent à l'hôtel). Mais "il y a une mobilité extrême entre les différents lieux où les gens dormaient, et le jour de l'évacuation, toute une série de gens n'avait pas été recensée", explique Pierre Henry, de l'association France terre d'asile.
A contrario, certains recensés n'étaient pas au campement le jour J, soit par peur du déploiement policier, soit parce qu'ils avaient entre-temps changé d'avis. Francetv info revient sur ces derniers jours chaotiques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.