Cet article date de plus de trois ans.

Amiante : un chèque de 8 100 euros remis à 246 salariés ou ex-salariés de la cristallerie Baccarat

Ces indemnités viennent dédommager le préjudice d'anxiété reconnu par la justice après leur exposition à l'amiante.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une souffleuse de verre de l'usine Baccarat (Meurthe-et-Moselle), en 2012. Photo d'illustration. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

C'est l'aboutissement d'une longue bataille judiciaire, entamée dès 2014. 246 salariés ou anciens salariés de la cristallerie Baccarat (Meurthe-et-Moselle) reçoivent jeudi 17 et vendredi 18 décembre un chèque d'un montant de 8 100€, rapporte France Bleu Sud Lorraine. Une somme qui vient dédommager le préjudice d'anxiété reconnu par la justice après leur exposition à l'amiante. "Ces personnes n'y croyaient plus", explique Bernard Leclerc, président de l'Association départementale de défense des victimes de l'amiante (Addeva 54).

Un cocktail de poisons

"Ça fait six années de combat où l'on a traversé toutes les juridictions, les prudhommes, la cour d'appel et la Cour de cassation. Et sur ces 246 personnes, 8 sont décédées", rappelle Bernard Leclerc à France Bleu Sud Lorraine. "Au-delà de la somme reçue, c'est la reconnaissance d'avoir été exposé à un cocktail de poisons : amiante mais aussi plomb, solvants, hydrocarbure, silice. La direction de l'époque en était bien consciente et n'a rien fait pour protéger et informer ses salariés sur ces substances nocives et cancérigènes", affirme le président d'Addeva 54.

Une trentaine d'autres salariés ou ancien salariés de Baccarat ont déjà été indemnisés, il y a un an et demi. La somme globale versée jusqu'à présent se chiffre à 2,5 millions d'euros. 160 autres dossiers sont en attente de jugement, pour lesquels Bernard Leclerc se montre optimiste. "Ce sont les mêmes dossiers que ceux que l'on vient de gagner", indique-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.