Transports : des taxis de campagne conduits par des particuliers ?
Le gouvernement voudrait autoriser des particuliers à faire taxi dans les déserts de mobilité, c'est-à-dire les secteurs où la voiture est l'unique moyen de locomotion. Les professionnels montent au créneau.
Ethan est l'un des passagers réguliers de Leïla Chala. Elle le conduit de l'hôpital de jour vers un cabinet médical, situé à 35 kilomètres de là. Leïla Chala était travailleur social à Paris, avant de devenir chauffeur de taxi. Une reconversion qu'elle a voulu mener à la campagne. Dans certains de ces territoires ruraux, le gouvernement imagine des taxis amateurs. Des conducteurs privés qui pourraient pallier le manque de transports publics. Pour cette professionnelle lourdement taxée, il s'agit de concurrence déloyale.
Le Parlement se prononcera à l'automne
Si la loi est votée, il suffira d'avoir un casier judiciaire vierge et d'obtenir une autorisation des municipalités. La rémunération sera plafonnée. Chez les fédérations professionnelles, la colère monte. À Thoiry (Yvelines), le port d'attache de Leïla Chala, deux taxis se partagent le travail. Ils sont contrôlés tous les ans et appliquent des tarifs réglementés. Cette réglementation, monsieur le maire y tient beaucoup. Le taxi amateur : l'idée laisse les habitants plutôt sceptiques. Toutes les précisions seront données d'ici l'automne. Le Parlement se prononcera alors sur ce projet de loi mobilité.
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