Guadeloupe : les agriculteurs confrontés à la sécheresse

L’eau manque en Guadeloupe, jeudi 16 mars. Il y a trois semaines, une rivière de l’île coulait presque normalement, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En conséquence, les vaches sont sous-alimentées, faute d’herbe dans les champs. Depuis décembre, les éleveurs se battent pour sauver leur bétail. L’un d’eux est obligé de donner de la canne à sucre broyée, mélangée à des graines, à ses vaches. José Robert, un autre éleveur, est inquiet. "Tous les jours, je leur donne 1 000 litres d’eau. L’herbe ne suffit plus à nourrir nos vaches à cause de la sécheresse", regrette-t-il.

"Une extrême gravité"

Les champs de melons se dessèchent, faute d’eau. Des pertes considérables et des angoisses pour tous les producteurs. "Ça fait déjà trois mois qu’on est restreint en eau, à hauteur d’à peine quatre heures par jour. La situation est une d’une extrême gravité. On a déjà des pertes énormes en termes de qualité, de rendement, de calibre des fruits", déplore Charles Leclerc, directeur de Caraïbes Melonniers. Pour irriguer les terres agricoles, les vannes d’un barrage ont été ouvertes, mercredi 15 mars. Face à la sécheresse, la préfecture a ordonné des restrictions d’utilisation de l’eau pour un mois.