"J'entends les Guyanais et nous avons agi" assure la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts
La Guyane est paralysée par un mouvement de contestation sociale. Invité sur franceinfo dimanche, la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, assure entendre les Guyanais.
Le principal syndicat de Guyane a lancé samedi 25 mars un appel à la grève général à partir de lundi. Cela fait une semaine maintenant que la Guyane est paralysée par un mouvement de contestation sociale. La ministre des Outre-mer a déclaré dimanche 26 mars à franceinfo "qu'on pourra aller en Guyane quand les conditions seront réunies et que les choses auront bien avancé". Ericka Bareigts assure en outre suivre la situation "minute par minute" et assure que le gouvernement a "agi" pour la Guyane.
franceinfo : quelle est la situation aujourd'hui en Guyane ?
Ericka Bareigts : La situation est très difficile. Sur ce territoire, il y a une situation socio-économique-éducative qui est extrêmement compliquée et difficile.
J'entends les Guyanais aujourd'hui, mais je les ai aussi entendu hier, je les entends depuis que je suis sur ce poste et nous avons agi.
Ericka Bareigtsà franceinfo
Nous avons agi sur la loi pour l'égalité réelle des Outre-mer, nous avons fait avancer des mesures très concrètes. Par exemple la problématique du foncier, qui est un vrai sujet pour les Guyanais. Parce que si nous voulons développer le territoire, nous devons avoir cette maîtrise du foncier pour installer des entreprises, qu'il y ait de l'emploi. Nous sommes intervenus sur une problématique très forte qui est l'orpaillage illégal par exemple. Et nous avons travaillé pendant une année sur le Pacte de Guyane avec les élus et le président de la collectivité justement pour aborder ces problématiques là, éducatives, sécuritaires et économiques.
Avez-vous prévu de vous rendre sur place ?
D'abord je veux dire que je suis cette situation minute par minute depuis le départ [...] Ce qui est utile aujourd'hui c'est d'avoir un travail technique, un dialogue dans le calme, ensemble, pour faire avancer les sujets guyanais. Je suis allée trois fois en Guyane depuis 2012. Aujourd'hui je suis sur un temps de réserve.
Avez-vous des craintes dans ce contexte d'être en quelque sorte prise en otage ?
Non. Je n'ai peur de rien. Il n'y a pas de prise en otage, il y a du dialogue. On pourra aller en Guyane quand les conditions seront réunies et que les choses auront bien avancé.
A moins d'un mois de l'élection présidentielle, que pouvez-vous faire à votre niveau concrètement ?
Très concrètement, la commission est arrivée. Nous avons par exemple décidé hier après discussion qu'il n'y aurait pas la cession du centre médical de Kourou. Il y a un vrai sujet sur le contrôle du trafic de drogue avec un scanner à l'aéroport. C'est une décision qui a été prise aujourd'hui de réaliser cette expérimentation.
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