Un homme meurt de la rage en Guyane, le premier cas documenté en seize ans

Des analyses sont toujours en cours pour déterminer les causes de la mort de deux autres patients, hospitalisés en même temps que cet homme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le centre hospitalier de Cayenne, en Guyane, le 20 juin 2020. (JODY AMIET / AFP)

C'est le premier cas documenté en seize ans. Un patient infecté par la rage est mort à l'hôpital de Cayenne, ont annoncé la préfecture et l'ARS de Guyane jeudi 28 mars. Le malade avait été admis au service de réanimation aux côtés de deux autres patients, entre le 17 février et le 1er mars, "en provenance du site d'orpaillage d'Eau Claire", dans le sud de la Guyane. Les deux autres ont également perdu la vie. Le communiqué ne précise pas les dates des décès et des analyses sont toujours en cours afin de déterminer les causes de leur mort.

Un tracing des cas contacts

Jusqu'à présent, l'unique cas de rage documenté en Guyane remontait à 2008, a rappelé Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l'institut Pasteur. "Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, ce sont les chauves-souris vampires Desmodus rotundus", a expliqué la spécialiste. Ce virus est létal pour toutes les espèces, dont l'être humain, sauf pour ces chauves-souris.

La manière dont la victime a été contaminée n'est pas encore connue, a déclaré Anne Lavergne, ajoutant qu'il est possible que "toute une colonie de chauve-souris ait été infectée sur une courte période". Les autorités sanitaires tracent les personnes susceptibles d'être entrées en contact avec le malade et une mission de santé publique va se rendre sur le site d'Eau Claire, qui était illégal, pour évaluer la situation, selon la préfecture et l'ARS.

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