À Calais, la vie s'organise pour les migrants
Derrière la bretelle d'accès au port de Calais, plus de 3 000 migrants vivent entre les bâches et la poussière. Petit à petit, la vie s'est organisée dans ce campement. Il aura fallu deux mois pour ériger une église qui réunit aujourd'hui une cinquantaine d'Éthiopiens et d'Érythréens. Mima, un Éthiopien de 29 ans mène la prière. Il a survécu de peu au naufrage de son embarquement en mer Méditerranée et reste marqué par ce drame. "Nous prions pour ceux qui sont morts. Ils ne sont plus avec nous aujourd'hui parce qu'ils sont morts sur le chemin. Ça m'émeut beaucoup d'être ici. Quand je prie, j'oublie même que je suis un migrant", explique-t-il.
Apprendre le français
À quelques pas de là, une école de fortune se dresse. Les migrants qui l'a fréquente ont demandé l'asile en France. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils s'efforcent d'acquérir les bases du français. "J'étais traducteur en Afghanistan. À cause de ce travail, les talibans m'ont menacé pour que j'arrête de travailler avec les Américains. Ils m'ont dit 'nous ne voulons plus te voir à Kaboul. Nous ne te laisserons pas revenir sinon nous te tuerons' alors ma famille m'a dit de fuir, de quitter l'Afghanistan pour vivre où je voulais vraiment, c'est pour ça que je suis venu", explique ainsi un migrant de 22 ans qui fréquente cette école.
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