Calais : l'évacuation a-t-elle tout réglé ?
La jungle de Calais (Pas-de-Calais) a été démantelée il y a un an, mais les migrants restent nombreux, près de 700. Leurs conditions de vie se sont encore dégradées et ils continuent à tenter de rejoindre l'Angleterre.
Chaque jour, des migrants tentent leur chance et essaient de passer en Angleterre, comme il y a un an, du temps de la jungle, sous les yeux de policiers désabusés. Aujourd'hui, ils sont entre 500 et 700 migrants à tenter quotidiennement leur chance, loin des 8 000 qui peuplaient autrefois la jungle de Calais. Mais depuis le démantèlement, les conditions de vie se sont encore dégradées. Arrivé il y a 7 mois d'Afghanistan, un migrant explique dormir dans la forêt avec cinq amis et des sacs de couchage comme simple protection. Impossible de rester au même endroit, de construire un abri, même rudimentaire. Ici, comme dans les rues de Calais, plusieurs fois par semaine, la police vient les déloger.
L'ONU épingle la France
Éviter à tout prix que les migrants ne s'installent, une politique assumée par la ville de Calais. La hantise des élus, c'est une nouvelle jungle. Les migrants vivent donc dispersés autour de Calais. Distribution de nourriture, de duvets, pour les associations humanitaires, tout est plus compliqué. "On revient à la situation d'avant le camp, mais en pire", explique un bénévole. Dans un récent rapport, l'ONU demande à la France d'améliorer les conditions de vie des migrants.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.