Migrants à Calais : la "jungle" cristallise la colère
La "jungle" abrite entre 7 et 10 000 migrants. Il est bien difficile d'endiguer leur désir farouche de traverser la Manche dans l'espoir d'une vie meilleure. Un programme de démantèlement est pourtant en cours.
Sur le bord de l'autoroute, chaque nuit à Calais, il y a des dizaines de migrants. Leur objectif est de monter dans les camions pour rejoindre à tout prix l'Angleterre alors ils tentent de les ralentir par tous les moyens. Pour exprimer leur détresse et leur colère, les routiers bloqueront lundi 5 septembre l'A16. A leurs côtés, des agriculteurs, des commerçants, des riverains, eux aussi, à cran. En visite vendredi dernier à Calais, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a promis de poursuivre le démantèlement de la "jungle" commencé en mars dernier. Mais aucune date n'a été avancée.
"La justice doit faire son travail"
Entre 7 et 10 000 migrants vivent dans ce bidonville. Il faudra leur trouver des solutions de relogement. Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, veut notamment que "la justice fasse son travail à Calais comme ailleurs. Quand des migrants ne sont pas éligibles au droit d'asile, ils ne peuvent pas rester en France". Dans l'impasse depuis de nombreuses années, les Calaisiens et les migrants eux-mêmes veulent mettre un terme à cette situation intenable.
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