Naufrage de migrants : l’ombre des passeurs
Après les drames du mercredi 24 novembre à Calais (Pas-de-Calais), les passeurs sont montrés du doigt par Londres et Paris. Désormais, ce sont des réseaux internationaux.
Ces réseaux internationaux, structurés, facturent les traversées à des prix très élevés. Derrière les traversées de tous les dangers pour rejoindre les côtes anglaises se cachent les passeurs, qui profitent du désespoir des migrants. La télévision anglaise en a retrouvé un dans une province du nord de l'Irak. Il dit gagner 90 000 euros par an pour acheminer des clandestins vers le Royaume-Uni via Dunkerque (Nord). "On renforce avec des tiges en métal et un moteur les embarcations prévues pour cinq personnes pour que 15 à 20 personnes montent dessus", explique-t-il, sans scrupule.
1 500 passeurs arrêtés par les autorités françaises
Les passeurs sont présents tout au long de la route migratoire. "Ils font beaucoup d'argent. Ils sont à Calais depuis longtemps et savent gérer le business. C'est un système", indique un migrant venu du Liberia qui a tenté de traverser la Manche la veille contre 2 000 euros. Autrefois réalisé par des petits pêcheurs ou des contrebandiers, le trafic de clandestins est désormais l'œuvre de la criminalité internationale et organisée. Pour les associations d'aide aux migrants, la réponse ne peut pas être policière, il faut repenser tout le droit d'asile. Depuis le début de l'année, 1 500 passeurs ont été arrêtés par les autorités françaises.
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