: Vidéo Manifestation contre la "jungle" de Calais : la maire souhaite l'interpellation des migrants et des passeurs

Ils occupent l'autoroute A16 pour exiger le démantèlement rapide du plus grand camp de migrants de France, la "jungle" de Calais (Pas-de-Calais). Quatre cents personnes se sont immobilisées, lundi 5 septembre, au milieu de l'autoroute, près de la sortie menant au tunnel sous la Manche avec parmi elles la maire de Calais, Natacha Bouchard (Les Républicains).

Des dizaines de camions et de tracteurs se sont joints au cortège. La manifestation contre l'installation des migrants qui veulent rejoindre le Royaume-Uni a été maintenue après la visite du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, vendredi. Pour Natacha Bouchard, le gouvernement aurait dû "mettre en place des outils judiciaires qui permettent d'appréhender les fauteurs de troubles, puisque aujourd'hui, la loi en France ne permet pas d'interpeller dans de bonnes conditions, les migrants, les passeurs, les no-borders et d'avoir des action pénales". "Ça, on ne peut pas le comprendre", ajoute-t-elle.

La tension est montée d’un cran sur les autoroutes calaisiennes. Les migrants, qui ne peuvent plus accéder au port, entouré de kilomètres de barbelés, n'hésitent plus à dresser des barrages directement sur la rocade. Le blocus, ce lundi, est organisé sous l’impulsion du Grand rassemblement pour le Calaisis, un mouvement qui regroupe aussi des commerçants et des entrepreneurs de la région.