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Reportage de "Zone Interdite" à Roubaix : menacés, l'animatrice Ophélie Meunier et un habitant ont été placés sous protection policière

La chaîne M6 a diffusé dimanche un reportage en partie consacré à l'islamisme dans la ville de Roubaix, près de Lille. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'animatrice Ophélie Meunier lors d'une conférence de presse du groupe M6 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le 5 septembre 2017. (Martin BUREAU / AFP)

L'animatrice de M6 Ophélie Meunier et un jeune homme originaire de Roubaix, Amine Elbahi, ont été placés sous protection policière. Tous les deux ont reçu des menaces après la diffusion d'un reportage de l'émission Zone Interdite sur l'islamisme, a appris franceinfo samedi 29 janvier de source ministérielle, confirmant une information de l'AFP. Selon cette source, cette protection est assurée par le SDLP, un service spécifiquement chargé de protéger les personnalités.

Sollicitée par l'AFP, M6 a fait savoir qu'elle préférait "ne faire aucun commentaire pour l'instant". "J'ai donné instruction qu'à chaque fois qu'un journaliste fait l'objet de menaces caractérisées, il bénéficie d'une protection policière. Nous trouverons les auteurs de ces menaces", a affirmé sur Twitter Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. 

La diffusion du reportage, en partie consacré à l'islamisme dans la ville de Roubaix, avait provoqué une vive polémique sur les réseaux sociaux et des chaînes d'information en continu, faisant réagir jusqu'au ministre de l'Intérieur à l'Assemblée nationale.

Une plainte déposée

"Ce que j'ai dit dérange. Je dois avoir visé juste au regard des menaces" reçues depuis la diffusion, a réagi Amine Elbahi, qui apparaît dans l'émission à visage découvert. Originaire de Roubaix, Amine Elbahi avait alerté la préfecture du Nord en octobre 2020 sur une association de la ville, "Ambitions et initiatives pour la réussite" (AAIR), qu'il suspectait de dispenser des "cours coraniques" sous couvert de soutien scolaire, en bénéficiant de subventions publiques, notamment municipales.

Le jeune homme a déposé plainte vendredi après avoir reçu de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux, y compris par SMS et sur WhatsApp, ainsi que des enregistrements vocaux "constatés par huissier", selon son avocat, Me Jean Tamalet. Amine Elbahi est notamment qualifié de "kouffar" ("mécréant" en arabe) et "on lui dit qu'il va être décapité et égorgé", souligne l'avocat.

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