Adolescente noyée à Argenteuil : les deux suspects de 15 ans mis en examen pour "assassinat", annonce le parquet de Pontoise
Les deux mineurs faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire pour harcèlement de la victime.
Ce qu'il faut savoir
Ils avaient été déférés devant un juge d'instruction à Pontoise. Deux adolescents de 15 ans ont été mis en examen pour "assassinat", mercredi 10 mars dans la soirée, après la mort de la jeune Alisha il y a deux jours dans la Seine, à Argenteuil (Val-d'Oise). C'est ce qu'a appris France Télévisions auprès du parquet de Pontoise, Suivez notre direct.
"Un phénomène mondial". Il se dit "très ouvert à toutes les propositions qui, dans le futur, permettront de mieux maîtriser ce phénomène" du harcèlement en ligne. Au micro de RTL, mercredi, Jean-Michel Blanquer a réagi à la mort d'une adolescente de 14 ans, retrouvée noyée dans la Seine à Argenteuil (Val-d'Oise). Le ministre de l'Education nationale a aussi expliqué que "la période de confinement a démultiplié le cyberharcèlemen."
La victime attirée dans un guet-apens. Selon le procureur, la victime avait accepté de rejoindre la suspecte, lundi après-midi, sur le quai Saint-Denis, à Argenteuil. Après quelques minutes, le suspect, "dissimulé derrière un pilier", se serait approché et aurait asséné plusieurs coups de pied et de poing à Alisha.
La victime jetée à la Seine depuis le quai. Malgré l'agression, l'adolescente était "encore consciente", selon le magistrat. La suspecte, qui "n'aurait pas donné de coups", a aidé son petit ami pour jeter la victime dans le fleuve, situé à "4 ou 5 mètres" en contrebas avec un niveau d'eau d'un mètre. Le couple a ensuite pris la fuite.
Une mort par noyade. Livrant les premiers éléments de l'autopsie réalisée mercredi matin, le procureur a évoqué "une mort asphyxique pouvant s'accorder avec une mort par noyade". L'examen n'a pas révélé "d'autre cause qui pourrait expliquer le décès" mais "des hématomes importants sur le crâne, une contusion à l'œil et des ecchymoses au dos".
Un meurtre prémédité. Le procureur a évoqué des échanges de SMS entre les deux suspects "où ils évoquaient quelque chose à faire avec la jeune fille" avant la proposition de rencontre adressée le 6 mars. "Au vu des SMS, du rendez-vous fixé, de la dissimulation", une mise en examen pour assassinat a été requise, faisant encourir aux deux suspects une peine de 20 ans de réclusion criminelle (et non la perpétuité, du fait de l'excuse de minorité).