Entre Drôme et Isère, la SNCF a embauché chèvres et brebis pour entretenir une voie ferrée
Plus aucun train ne circule sur cette voie depuis plus de dix ans, mais le propriétaire, la SNCF, se doit de l’entretenir et ce pour plusieurs raisons, comme l’explique Oriane Meletta, chargée de mission pour le développement durable chez SNCF Réseau : "Il y a la problématique incendies, de plus en plus présente dans tous les départements, mais également la visibilité aux abords des anciens passages à niveau, puisque que de nombreuses routes traversent encore ces voies. Et puis, pour ne pas laisser le patrimoine ferroviaire se détériorer, avec la pousse d’arbres par exemple".
Six mois de festin
Alors ici entre Drôme et Isère, pour entretenir ces vingt kilomètres de rails et leurs abords, la SNCF a fait appel Jean-Michel Cazeau, éleveur et berger, et ses 750 chèvres et brebis, tous embauchés pour six mois afin de nettoyer tout ça. Des hectares de végétation, un véritable festin pour ses animaux, et il y en a pour tous les goûts selon le berger : "Là il y a les noyers, les chèvres mangent plus les buisssons. Le compromis qui est bien, c’est chèvres-moutons, parce que les chèvres mangent tout ce qui est buissons, ronces et orties, et les brebis mangent plus l’herbe".
Et l’éleveur de rappeler les vertus écologiques de ce défrichage on ne peut plus naturel, bon également pour la biodiversité : "Cela permet à l’herbe de se régénérer, et au plus on passe, au plus la bonne herbe pousse, et il y a de moins en moins de mauvaises herbes (…) et derrière, la nature revit, il y a des insectes, des oiseaux qui reviennent". Parole d'expert.
Les bêtes de Jean-Michel Cazeau ont elle en tout cas de quoi se régaler jusqu’au mois d’octobre.
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