Jacques Servier, le dirigeant du laboratoire qui fabrique le Mediator, est appelé à comparaître le 11 février
Les plaignants attaquent Jacques Servier pour avoir "délibérément trompé les patients consommateurs de Mediator sur la nature, l'espèce et les qualités substantielles, la composition" du médicament.
La citation concerne également Biopharma qui a commercialisé le médicament suspendu en France depuis novembre 2009.
D'autres dirigeants sont concernés par la citation directe déposée par deux avocats parisiens, Mes Charles Joseph-Oudin et François Honnorat, dont le premier représente déjà plusieurs familles de victimes pour le procès au pénal et le second représente une victime du Mediator.
Outre Jacques Servier en tant que président du laboratoire, "sont également cités les laboratoires Servier et Biopharma, qui a commercialisé le Mediator, mais aussi des personnes physiques comme le directeur général délégué et pharmacien responsable de la firme", indique le Figaro dans son édition de lundi.
Dans un rapport accablant, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) affirme que le fabricant du Mediator a "anesthésié" les acteurs du médicament pour dissimuler les risques liés à cet anorexigène. Le rapport affirme que le Mediator aurait dû être retiré de la vente dès 1999, soit dix ans avant sa suspension officielle.
Les avocats font valoir que Jacques Servier, 88 ans, connaissait parfaitement la nature de son produit qu'il a commercialisé en France entre 1976 et 2009.
Le scandale du Mediator a provoqué une onde de choc qui devrait modifier en profondeur le système de contrôle des médicaments, même si des interrogations demeurent sur le calendrier et la mise en pratique des mesures annoncées samedi par le ministre de la Santé Xavier Bertrand.
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