L'agresseur du chef de l'Etat jeudi à Brax a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, sort libre du tribunal
Le procès en comparution immédiate de Hermann Fuster, 32 ans, l'homme qui a violemment agrippé le président Nicolas Sarkozy jeudi à Brax (Lot-et-Garonne), s'est tenu vendredi à Agen devant une salle comble.
Il risquait trois ans de prison.
Le procureur, Pascal Prache, avait requis 9 mois de prison doit 3 avec sursis ainsi qu'un mandat de dépôt et une obligation de soins avec un stage de citoyenneté de deux jours à l'encontre du prévenu, jugé en comparution immédiate après avoir saisi le président de la République par le col de sa veste lors d'un bain de foule.
"En vous en prenant au président de la République, c'est un tabou qui a été brisé, celui de l'intégrité physique de celui qui est la clé de voûte des institutions", a lancé M. Prache dans son réquisitoire d'une vingtaine de minutes, ajoutant : "La base de la démocratie, c'est le respect et l'absence de violence physique, c'est un enjeu démocratique que vous avez mis en péril".
M. Fuster, employé municipal au Conservatoire de musique et de danse d'Agen, est apparu dans le box habillé de noir, avec des motifs de style gothique à base de têtes de morts sur son tee-shirt, et les cheveux ramenés en long catogan.
Il n'était pas connu des services de sécurité. Il est décrit par ses collègues de travail comme un homme calme et très réservé.
Il est jugé pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" n'ayant pas entraîné d'incapacité, des faits passibles de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Il a passé la nuit en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches (SR) de la gendarmerie d'Agen.
Jeudi midi, lors d'un bain de foule à Brax, le chef de l'Etat a été brusquement saisi par la veste à l'épaule alors qu'il serrait des mains de personnes rassemblées derrière une barrière de sécurité. L'homme l'a attiré vers lui en le déséquilibrant avant d'être plaqué à terre par quatre membres de la sécurité et du service de protection des hautes personnalités.
Pour justifier son geste, Hermann Fuste dit avoir voulu notamment interpeller le chef de l'Etat sur l'intervention française en Libye, selon une source proche de l'enquête.
Nicolas Sarkozy ne devrait pas porter plainte contre son agresseur. Il a précisé que "l'Elysée ne souhaite pas intervenir".
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