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Crèches, assistantes maternelles : comment se porte la garde d'enfants en France

Un rapport piloté par la Caisse nationale des allocations familiales pointe les difficultés françaises en la matière. 

Article rédigé par franceinfo
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Une nouvelle crèche interentreprise Wagonnet a été ouverte dans d'anciens locaux de la SNCF, le 8 novembre 2012.   (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)

SOCIETE – Les récentes affaires de crèches clandestines, à Marseille notamment, ont mis en lumière la galère des familles pour faire garder leurs enfants en bas âge. Les places dans les structures d'accueil françaises (écoles maternelles, crèches, assistantes maternelles, garde à domicile) sont parfois rares. Un rapport de l'Observatoire national de la petite enfance (en PDF) s'intéresse, mardi 13 novembre, à ce problème rencontré par de nombreux parents. 

Francetv info liste en points l'essentiel de ce document, piloté par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).

Bons et mauvais élèves pour la garde d'enfants parmi les départements français 

L'étude révèle qu'au 31 décembre 2010, la capacité d'accueil des enfants de moins de 3 ans fait le grand écart selon les départements, passant de 9 à 80 places pour 100 enfants. 

Au total, seuls 18 départements français ont de 60 à 80 places pour 100 enfants de moins de trois ans. Une large partie ouest du pays est particulièrement bien classée. Ainsi, la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et la Manche, arrivent en tête dans le classement. L'est de la Bourgogne, le Cantal ou la Haute-Loire font aussi figure de bons élèves. "En Ile-de-France, Paris et les Hauts-de-Seine affichent les capacités les plus élevées avec 61 et 60 places pour 100 enfants de moins de 3 ans", relève Le Figaro.

A l'opposé, la Corse, le pourtour méditerranéen, l'Eure, les Ardennes, l'Aube et le Haut-Rhin souffrent d'une faible capacité d'accueil, inférieure à la moyenne française, qui est de 50 places pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2010.

L'assistante maternelle, premier recours pour les parents

Les parents constituent le mode de garde le plus utilisé pour les enfants de moins de 3 ans. En dehors de celui-ci, c'est l'accueil chez l'assistant(e) maternel(le) qui est le plus fréquent, "avec un peu plus de 28 places pour 100 enfants, soit presque 6 places offertes sur 10", note Le Figaro. Les raisons sont aussi historiques : les assistantes maternelles sont mieux implantées dans l'ouest de la France, selon Le Monde. La démographie, le prix du foncier, les capacités financières et la volonté politique des communes entrent aussi en jeu selon le quotidien. 

"Depuis la création, en 1991, d'une prestation destinée à réduire le coût de l'accueil d'enfant par un(e) assistant(e) maternel(le), le nombre de familles ayant au moins un enfant de moins de 6 ans en bénéficiant n'a cessé d'augmenter", analyse le rapport de l'observatoire.

Après l'accueil chez l'assistant(e) maternel(le), vient l'accueil en crèches municipales ou privées, avec 15 places pour 100 enfants. L'école maternelle ne représente que 4,6 places, et les salariés à domicile 1,9, toujours pour 100 enfants.

Des critères flous pour obtenir une place en crèche

Le document insiste également sur les critères, flous, pour obtenir une place dans les EAJE, les Équipements d'Accueil du Jeune Enfant, qui regroupent principalement les crèches, mais aussi les halte-garderies et les établissements qui offrent un lieu de vie à l'enfant de 0 à 6 ans hors famille et milieu scolaire. Ainsi, pour deux tiers de ces établissements, les ménages dont les deux parents sont actifs sont prioritaires. Mais pour deux tiers également, ce sont les ménages dont au moins un parent est en recherche d'emploi qui sont prioritaires. En outre, quatre établissements sur dix ne mentionnent pas tous les critères d'admission dans leur règlement intérieur.

"Le processus d'attribution apparaît comme un jeu complexe prenant en compte la globalité des situations familiales au travers de plusieurs logiques qui s'entrecroisent", écrit le rapport de l'Observatoire. Parmi ces différentes logiques, le rapport cite la "conciliation", consistant à favoriser les parents actifs, la logique "d'interconnaissance", privilégiant les parents déjà connus de la structure, ou encore la logique de "diversification socio-économique, consistant à promouvoir la mixité sociale".

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