La réforme de la dépendance des personnes âgées passera par des mesures "d'urgence" en 2012
D'autres textes permettront de préparer le "long-terme", a indiqué mardi la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot. Elle s'exprimait à l'occasion de la remise des rapports des quatre groupes de travails ministériels chargés de plancher sur la réforme depuis février.
"Il y a plusieurs échéances dans la réforme (...), il y a des besoins immédiats d'urgence: le reste-à-charge élevé en particulier en établissement et même parfois à domicile, la situation difficile de certains départements (...) puis la situation difficile de certains services d'aide à domicile (...) et la situation de certains aidants", a déclaré Mme Bachelot lors d'une conférence de presse.
"Mais, il y a aussi du moyen-terme et du long-terme: les besoins chiffrés pour 2025 puis 2040, on n'a pas besoin de les financer dès maintenant", a-t-elle continué. D'ailleurs, a précisé la secrétaire d'Etat Marie-Anne Montchamp, "nous pourrons répondre aux moyens de financements supplémentaires à moyen-long terme par redéploiement de nos ressources actuelles dans le périmètre large de nos comptes sociaux".
Outre des mesures financières qui figureront dans le projet de budget de la Sécu pour 2012, voté fin 2011, "il y a des mesures organisationnelles (...) qui devront être portées par des textes pas forcément législatifs" notamment sur la prévention, a ajouté Roselyne Bachelot. "Une partie des préconisations pourraient faire l'objet du débat de la campagne présidentielle", a-t-elle ajouté.
Les groupes de travail se sont prononcés en faveur d'un maintien d'un large financement public de la dépendance, assorti de réformes pour alléger les dépenses des familles et ont incité les pouvoirs publics à renforcer la prévention et la coordination des acteurs qui interviennent autour de la personne âgée (médecins, associations, hôpital...).
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