Langues régionales : les présidents de région demandent à Emmanuel Macron de "sécuriser définitivement l’enseignement immersif"
L'enseignement immersif en langue régionale a été reconnu par le Parlement, il est défendu par une partie du gouvernement, mais a été récemment jugé contraire à la Constitution.
Les treize présidents de régions adressent un courrier commun à Emmanuel Macron mercredi 2 juin pour défendre l'enseignement des langues régionales, indique France Bleu Breizh Izel, qui a pu consulter la lettre. Ils dénoncent la censure partielle de la méthode immersive par le Conseil constitutionnel le 21 mai, lors de l'examen de la loi Molac.
"Nous avons salué en avril le vote de la loi Molac, première avancée législative depuis 70 ans pour sauver réellement le patrimoine linguistique. Aussi, la censure par le Conseil constitutionnel des dispositions sur l’enseignement immersif [effectué en grande partie dans une langue régionale] et sur les signes diacritiques à l’état civil a paru à nos yeux comme un recul incompréhensible", écrivent les présidents de région.
"En quelques semaines, nous sommes passés, en matière de protection et de promotion des langues régionales, de la satisfaction à l’incompréhension, pour recouvrer un peu d’espoir avec vos récents propos", décrivent-ils au président de la République, en faisant référence à l'une de ses publications Facebook dans laquelle il affirme que "rien ne saurait entraver" l'enseignement immersif en langues régionales.
"Garantir la transmission"
Alors qu'Emmanuel Macron a déjà indiqué avoir "demandé au gouvernement et au Parlement de trouver les moyens de garantir leur transmission", les présidents de région lui demandent de "trouver (…) les moyens de sécuriser définitivement l’enseignement immersif des langues régionales, que cela soit au sein d’écoles publiques ou associatives, ainsi que les moyens d’autoriser la présence des signes diacritiques [comme le tilde] dans l’état civil".
Des milliers de personnes ont défilé pour défendre l'enseignement des langues régionales samedi 29 mai et cette "forte mobilisation dans nos régions nous conforte sur le bien-fondé d'agir rapidement et avec efficacité", affirment les présidents de région, désireux que "septembre 2021 soit pour de nombreux élèves et leurs parents une rentrée scolaire la plus sereine possible".
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