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Laurent Wauquiez a emporté mardi l'accord unanime des organisations étudiantes pour la réforme de la licence

C'est un "accord historique", se félicite le ministre de l'Enseignement supérieur qui devait mener le projet dont les contours avaient été tracés par Valérie Pécresse, partie depuis au ministère du Budget.La réforme doit être appliquée dès la rentrée 2012.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
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Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur (AFP/ERIC PIERMONT)

C'est un "accord historique", se félicite le ministre de l'Enseignement supérieur qui devait mener le projet dont les contours avaient été tracés par Valérie Pécresse, partie depuis au ministère du Budget.

La réforme doit être appliquée dès la rentrée 2012.

"Il fallait adopter l'arrêté entérinant la nouvelle licence avant ces vacances d'été", explique Laurent Wauquiez dans un entretien au quotidien Le Parisien. Il évoque une "vraie révolution culturelle" puisque "l'objectif est de remettre les étudiants au coeur de la licence", dit-il. Car elle connaît un taux d'échec important : 20% rappelle le ministre, indiquant qu' "un tiers des licences compte moins de cinquante étudiants en troisième année".

Selon Laurent Wauquiez, c'est "la sélection par l'échec" qui sévit dans les universités françaises. Et pour y remédier, il entend généraliser des dispositifs expérimentés sur différents campus, comme "le semestre-rebond avec réorientation en milieu d'année", "l'entretien individuel dès la fin du premier trimestre en cas d'échec", ou encore "le principe d'un enseignant référent pour 30 étudiants".

Un "vrai passeport pour l'emploi"
Egalement, il faut pouvoir valoriser ce diplôme du supérieur aux yeux des employeurs. Un diplôme qui, actuellement, "manque de lisibilité", remarque le ministre. La faute à une formation "totalement hétérogène". Par exemple, "pour une même discipline, une licence s'obtient avec 800 ou 1.200 heures d'enseignement", argumente-t-il.

Dans un souci d'homogénéité "sur tout le territoire", Laurent Wauquiez souhaite instaurer "un socle minimum de 1.500 heures de cours", et faire en sorte que le diplôme obtenu soit un passeport pour le monde du travail pour ceux qui souhaitent arrêter leurs études pour entrer dans la vie active.

Il critique le "travers français qui veut que les entreprises ne s"intéressent qu"à des candidats ayant étudié exactement leur spécialité". Par exemple, un diplômé en histoire est en mesure d'exercer de "multiples métiers : du tourisme, du patrimoine, des média ou des organisations internationales", plaide le ministre.

Ainsi, il a dit au Medef "qu"il fallait changer les habitudes des ressources humaines", et aux universités "d'identifier en face de chaque licence ce qu"elle suppose de compétences acquises : capacité à mener un projet en équipe, à maitriser des outils de communication..."

Toujours dans une optique de professionnalisation, chaque licence "doit offrir la possibilité d"un stage en entreprise qui sera validé dans le cursus", ce, "quelle que soit la discipline".

"C"est un consensus inédit : l"ensemble des organisations étudiantes apporte un vrai soutien à cette réforme", note Laurent Wauquiez.

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