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Le Premier ministre a vanté mercredi devant les parlementaires de la majorité la "crédibilité" de son camp

Selon François Fillon, ce camp doit assurer la victoire en 2012 face au "conservatisme" des socialistes, dépourvus de "la hauteur de vue" que la charge présidentielle "exige"."Ce qui va peser, parmi bien des paramètres, c'est la façon dont chacun se comportera durant les dix prochains mois, à ce stade, les sondages n'ont aucun sens" a-t-il estimé.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le Premier ministre François Fillon (archives) (AFP/DAMIEN MEYER)

Selon François Fillon, ce camp doit assurer la victoire en 2012 face au "conservatisme" des socialistes, dépourvus de "la hauteur de vue" que la charge présidentielle "exige".

"Ce qui va peser, parmi bien des paramètres, c'est la façon dont chacun se comportera durant les dix prochains mois, à ce stade, les sondages n'ont aucun sens" a-t-il estimé.

"Aujourd'hui, personne ne peut dire ce que donnera l'élection de 2012", a relevé le Premier ministre, qui s'exprimait devant les députés et sénateurs de l'UMP et du Nouveau centre, ainsi que plusieurs ministres, avant un "pot" de fin de session parlementaire à l'Hôtel de Matignon.

En 2012, entre les courants du "populisme", incarné selon lui par l'extrême droite et l'extrême gauche, et du "conservatisme socialiste", les Français "hésiteront, mais au bout du compte, la question de la crédibilité des candidats devra s'imposer", a poursuivi le chef du gouvernement, qui a entamé sa dernière année à Matignon.

"Je crois que nos concitoyens sont lucides, et qu'ils mesureront que le sort du pays doit être placé dans des mains solides", a ajouté M. Fillon, convaincu que "la nouvelle donne mondiale sera dans l'élection comme elle ne l'a jamais été".

"Dans l'opposition et chez les extrémistes, on mise sur une élection défouloir", a estimé le Premier ministre, pour qui "le risque existe au premier tour, ce qui, au passage, nous interdit de multiplier les candidatures" à droite ou au centre.

Il a jugé que les candidats à la primaire socialiste n'avaient "pas la hauteur de vue qu'une telle charge exige".

Avant les futures échéances électorales, M. Fillon a enjoint la majorité à "gouverner et légiférer jusqu'au bout, car rien n'est plus méprisable pour les Français que des institutions qui perdent leur boussole et qui se vident de leur sens à l'approche des élections". Il a au passage épinglé "les derniers mois erratiques" de la majorité de gauche en 2002.

Après avoir adopté 64 lois cette année, le Parlement sera de nouveau très sollicité dans les prochains mois avec le chantier de la dépendance et l'examen des budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale, qui prévoiront "des efforts supplémentaires pour tenir la trajectoire du retour aux 3% de déficit en 2013", a averti M. Fillon, citant des suppressions de niches sociales et fiscales.

Il a une nouvelle fois mis en doute la capacité de l'opposition à "prendre ses responsabilités sur ce sujet capital" et à voter l'instauration d'une "règle d'or" budgétaire.

M. Fillon, en passe de battre des records de longévité à Matignon, a toutefois admis avoir "beaucoup demandé" aux parlementaires depuis 2007 et évoqué des sujets récents de crispation comme le RSA ou les radars.

"J'ai jugé nécessaire d'affirmer l'autorité du gouvernement car notre famille ne doit pas se disperser", a fait valoir M. Fillon.

"Bonnes vacances et plein succès à ceux qui sont candidats aux sénatoriales" en septembre, a-t-il conclu.

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