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Les otages retenus à l'étranger devront dorénavant, dans certains cas, rembourser les frais de leur libération

Le Parlement a adopté définitivement lundi un projet de loi qui le prévoit. Après le Sénat, l'Assemblée a voté le texte mis au point jeudi dernier par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat.Les groupes UMP et du Nouveau centre ont voté pour. Le groupe socialiste et celui de la gauche démocrate et républicaine ont voté contre.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Bernard Kouchner a affirmé que journalistes et humanitaires n'étaient pas concernés par le texte. (AFP PHOTO JOEL SAGET)

Le Parlement a adopté définitivement lundi un projet de loi qui le prévoit. Après le Sénat, l'Assemblée a voté le texte mis au point jeudi dernier par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat.

Les groupes UMP et du Nouveau centre ont voté pour. Le groupe socialiste et celui de la gauche démocrate et républicaine ont voté contre.

Le texte a été vivement critiqué par la gauche mais aussi par les associations humanitaires alors que deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont détenus en Afghanistan depuis plus de six mois.

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et le chef d'état major des armées, le général Georgelin, ont évoqué ces derniers temps la possibilité de faire payer les frais de recherches aux otages.

Les journalistes et les humanitaires ne sont pas concernés
Mais le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé que cette mesure ne concernait ni les journalistes, ni les humanitaires.

"Les journalistes évidemment sont protégés qui prennent des risques. C'est normal et nous n'allons pas les stigmatiser pour ça. Ils ne sont pas visés, au contraire. Ils sont exclus, les humanitaires aussi", a-t-il affirmé.

Le projet de loi dit que "l'Etat peut exiger le remboursement de tout ou partie des dépenses qu'il a engagées ou dont il serait redevable à l'égard de tiers à l'occasion d'opérations de secours à l'étranger au bénéfice de personnes s'étant délibérément exposées, sauf motif légitime tiré notamment de leur activité professionnelle ou d'une situation d'urgence, à des risques qu'elles ne pouvaient ignorer".

L'an passé, des touristes français qui étaient passés outre aux recommandations du Quai d'Orsay avaient été interceptés au large des côtes somaliennes par des pirates armés et leur libération par des commandos de marine avait généré des frais importants.

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