Mairie de Paris : trois candidats critiquent déjà la primaire de l'UMP

Deux heures après l'annonce de l'UMP, déjà des remous. Trois des candidats à la tête de liste UMP pour les municipales à Paris en 2014, dont Rachida Dati, ont dénoncé, jeudi 14 mars, "la complexité, l'opacité et l'inéquité" du processus des primaires prévu par le parti. Ils redoutent "des primaires prétendument ouvertes avec un système totalement fermé et même verrouillé, donc tout à fait contestable".

Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel regrettent, dans un communiqué commun, que, "malgré la multitude de rencontres ou réunions, les choix [soient] systématiquement faits en dehors de toute concertation, dans une totale opacité et une mise à l’écart des candidats qui n’en sont informés que par la presse". L'intégralité de ce communiqué commun est mis en ligne par France 3 Paris Ile-de-France.

L'UMP dit avoir tiré les leçons de la guerre des chefs

La fédération parisienne de l'UMP avait annoncé plus tôt les détails du scrutin, qui aura lieu du 31 mai au 3 juin. "L'objectif est de mettre en œuvre la procédure la plus démocratique et la plus transparente pour départager des candidats", avait déclaré Philippe Goujon, président de la fédération UMP parisienne. Il affirmait avoir "tiré les leçons de toutes les erreurs et de tous les échecs des élections internes", dont celle pour la présidence du parti en novembre.

Une instance de contrôle baptisée "Conseil supérieur des primaires" veillera au bon déroulement des candidatures, puis de la campagne et enfin des opérations de vote , sous la présidence d'Antoine Rufenacht, ancien directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002. Les trois candidats frondeurs assurent notamment ne pas avoir été consultés sur le choix de cette personnalité.