Mayotte : la ministre Annick Girardin promet des renforts pour "répondre à la demande de sécurité des Mahorais"
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est arrivée lundi matin à Mayotte alors que l'île entre dans sa quatrième semaine de contestation contre l'insécurité.
Ce qu'il faut savoir
Elle veut "renouer le dialogue", après près d'un mois de contestation contre l'insécurité et l'immigration à Mayotte. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est en visite dans le 101e département français, située dans l'océan Indien, lundi 12 mars. A peine arrivée, elle a échangé avec les manifestants. "Je suis venue avec des réponses sur les questions de sécurité et d'immigration", a-t-elle affirmé sur place. Par la suite, elle a promis, lors d'une conférence de presse, des renforts policiers pour "répondre à la demande de sécurité des Mahorais".
Une "grève générale" secoue Mayotte depuis le 20 février. Des opérations "île morte" ont été organisées et des barrages ont été érigés sur les principaux axes routiers, paralysant le 101e département français. Les manifestants dénoncent l'insécurité, notamment aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires, et plus largement contre la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes.
La visite de la ministre "pas souhaitée". L'intersyndicale et le Collectif des citoyens à l'origine du mouvement avaient fait savoir que la venue de la ministre, à laquelle ils reprochent "sa méconnaissance du territoire", n'était "clairement pas souhaitée". Ils exigeaient la venue de "quelqu'un qui puisse engager le gouvernement", comme le chef de l'Etat, le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur.
Un dialogue musclé. A peine arrivée, la ministre a échangé avec des manifestants sur un barrage. "Je suis venue ici avec une légitimité. Je suis la ministre des Outre-mer. Je n'accepterai pas certaines remises en question de ma légitimité", a-t-elle insisté.
Des renforts pour la sécurité. La ministre a annoncé un renforcement des effectifs de policiers et de gendarmes sur l'archipel, ainsi que des fonds pour "faciliter le développement" de la vidéosurveillance.
Une luttre accrue contre "l’immigration clandestine et ses conséquences". Un "Etat-major opérationnel de lutte contre l’immigration clandestine, à terre et en mer" doit être créé et "un navire patrouilleur militaire" doit venir "renforcer les capacités de surveillance en haute mer".