Mayotte : des barrages routiers installés par des manifestants pour protester contre l'insécurité et l'immigration

Sur demande du préfet, les forces de l'ordre avaient entamé samedi le démantèlement de ces barrages. Mais cette opération a suscité la colère des manifestants.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes dans les quartiers Mavadzani, à Koungou, à Mayotte, le 8 décembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les tensions sont vives à Mayotte. Des barrages paralysant la circulation sur l'île ont à nouveau été érigés dimanche 28 et lundi 29 janvier par des manifestants protestant contre l'insécurité et l'immigration. Sur demande du préfet, les forces de l'ordre avaient entamé samedi le démantèlement de ces barrages. Mais cette opération a suscité la colère des manifestants.

Dimanche en fin de journée, des affrontements ont éclaté à Chiconi, gros village de l'ouest de la Grande-Terre. Au milieu des pneus entassés, des bennes à ordures et autres palettes en bois, les forces de l'ordre, arrivées à bord d'un véhicule blindé, ont été accueillies par des jets de cailloux, a constaté un journaliste de l'AFP. Des détonations ont été entendues par les habitants jusqu'à 4 heures du matin. 

Depuis le 22 janvier, des membres du collectif des citoyens de Mayotte 2018 et des habitants bloquent les principaux axes routiers de l'île pour protester contre l'insécurité et l'immigration. Ils demandent notamment l'expulsion de réfugiés originaires d'Afrique des Grands Lacs, installés dans un camp de fortune, à proximité du stade de Cavani, à Mamoudzou. Mais les premières opérations de démantèlement du camp de réfugiés, jeudi, n'a pas calmé leur colère.

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