Meurtre de Marie-Jeanne : le suspect était quelqu'un d'isolé, dit son avocat
TOURNON-SUR-RHONE - Pour lui, le suspect du meurtre de la joggeuse ardéchoise était quelqu'un d'"extrêmement isolé" et il ne faut pas chercher d'éventuels complices.
Pour l'avocat du suspect du meurtre de Marie-Jeanne Meyer, Anthony Draoui est "quelqu'un d'extrêmement seul, surtout durant cette période. Il n'avait aucune proximité avec des routards ou des SDF". A l'AFP, Me Samuel Cornut a décrit samedi 9 juin le marginal de 20 ans, comme vivant de façon "totalement isolée" et ayant "agi seul". Selon lui, il n'y a pas lieu de rechercher d'éventuels complices.
Draoui vivait depuis quatre semaines dans la nature
Le jeune homme, interpellé jeudi alors qu'il tentait de fuir en Espagne et mis en examen pour "homicide volontaire", un an après le meurtre de la joggeuse ardéchoise, a déclaré au juge d'instruction avoir rencontré Marie-Jeanne Meyer par hasard sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône. Il y vivait depuis environ quatre semaines, dans la nature, après avoir été expulsé par sa mère de leur domicile, a dit Me Cornut. Il n'avait pas mangé et se trouvait alors "dans un état second".
Une vie de squatter
Après les faits, Draoui s'est rendu à Barcelone en Espagne, où il a eu "une vie de squatter, de routard, en fuite de lui-même", selon Me Cornut. Il est revenu en Ardèche durant 4-5 jours, semble-t-il pour voir sa mère, avant d'être arrêté jeudi dans un train en provenance de Montpellier et en direction de l'Espagne.
Durant sa garde à vue, il a beaucoup pleuré. "Je vais avoir besoin de beaucoup travailler avec lui, sur sa personne et sur son lien avec sa mère", a estimé l'avocat.
Des condamnations pour violences
Marie-Jeanne Meyer, 17 ans, avait disparu le 18 juin 2011 après être partie faire un jogging dans la campagne. Son corps, partiellement carbonisé et enterré dans un trou, avait été découvert le 21 juin.
En son absence en septembre 2011, Anthony Draoui, né de père inconnu, avait été condamné à un an de prison ferme pour des violences envers sa mère commises en mars de la même année. En outre, en octobre 2011 il avait écopé d'un an de prison ferme après l'agression de la gérante d'un salon de coiffure dans la Drôme le 21 juin précédent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.