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Michèle Alliot-Marie devrait être auditionnée dans l'enquête sur le bombardement en 2004 du camp français de Bouaké

L'actuelle ministre de la Justice était à l'époque des faits ministre de la Défense. Neuf militaires français était morts dans le bombardement.Cette audition concernant le bombardement du camp militaire français de Côte-d'Ivoire a été réclamée par la juge du Tribunal aux armées de Paris et devrait être avalisée en Conseil des ministre mercredi.
Article rédigé par France2.fr
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Michèle Alliot-Marie

L'actuelle ministre de la Justice était à l'époque des faits ministre de la Défense. Neuf militaires français était morts dans le bombardement.

Cette audition concernant le bombardement du camp militaire français de Côte-d'Ivoire a été réclamée par la juge du Tribunal aux armées de Paris et devrait être avalisée en Conseil des ministre mercredi.

Interrogé par l'AFP en marge d'une conférence de presse, le ministre de la Défense Hervé Morin a précisé que Michèle Alliot-Marie avait "indiqué en Conseil des ministres (du 10 mars) que le juge d'instruction souhaitait la rencontrer et qu'elle répondrait à cette demande".

Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de l'armée française à Bouaké, tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38 soldats.

Un avocat de familles de victimes, Me Jean Balan, avait accusé, le 25 janvier, l'actuelle garde des Sceaux d'avoir "menti" dans ce dossier. "Mme Alliot-Marie a toujours dit qu'elle s'exprimerait devant la justice si elle était convoquée. Je n'attends que ça", a déclaré mardi à l'AFP l'avocat, qui demandait depuis plusieurs mois son audition par la juge d'instruction du Tap. Me Balan accuse notamment la ministre d'avoir menti à propos des pilotes en assurant qu'ils n'avaient pu être identifiés, alors que, selon lui, de multiples photos exploitables figurent au dossier.

Il lui reproche également d'avoir soutenu qu'il n'y avait pas de cadre juridique, alors qu'une enquête de flagrance avait été ouverte par le parquet du Tap peu après le bombardement pour entendre les huit mercenaires biélorusses, aux commandes des avions, arrêtés le 16 novembre à la frontière togolaise.

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