Mouton noir du PS, Falorni rejoint les radicaux à l'Assemblée

C'est peu de dire qu'Olivier Falorni n'est pas le bienvenu au PS : le député de la 1re circonscription de la Charente-Maritime, tombeur de Ségolène Royal aux législatives, a été exclu de son parti. Qu'à cela ne tienne, il a rejoint à l'Assemblée nationale le groupe finalisé mardi 26 juin, date limite pour former des groupes, par le Parti radical de gauche (PRG). 

"Le président du groupe PRG, Roger-Gérard Schwartzenberg, a pris contact avec moi et m'a proposé de rejoindre le groupe radical. Je l'ai fait en précisant qu'il n'était pas question d'adhérer, je suis socialiste et je le reste", a-t-il indiqué. Olivier Falorni ajoute pudiquement qu'"au vu du contexte, je n'ai pas voulu forcer la porte du groupe socialiste".

Les radicaux recrutent aussi dans les rangs du MoDem

Il a expliqué sa décision en précisant qu'il ne souhaitait pas appartenir au groupe des non-inscrits, "car on est isolé et je n'avais pas envie d'y côtoyer le Front national" avec les députés Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen.

Falorni n'est pas le seul à avoir été récupéré par le PRG : pour pouvoir former un groupe (il faut un minimum de quinze inscrits), les radicaux ont également recruté Jean-Noël Carpentier (Hauts-de-Seine, Mouvement unitaire progressiste de Robert Hue) et Thierry Robert (La Réunion, MoDem).

Le nouveau groupe, le sixième formé dans la nouvelle Assemblée, s'intitule "Radical, républicain, démocrate et progressiste" (RRDP). "Ce groupe qui se reconnaît dans les valeurs républicaines et qui appartient pleinement à la majorité présidentielle tient à affirmer sa loyauté envers le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et la politique qui sera menée", ont précisé les quinze députés dans un communiqué. Mais il fera "entendre sa spécificité humaniste avec toute la liberté d'expression et de vote de chacune de ses composantes".