Crise en Nouvelle-Calédonie : "la priorité de cette visite, c'est le retour au calme", déclare Emmanuel Macron qui promet des annonces

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Accompagné de Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et de Marie Guévenoux, les ministres de l'Intérieur, des Armées et des Outre-mer, Emmanuel Macron s'est exprimé sur le tarmac de l'aéroport de Nouméa où il a atteri jeudi 23 mai, à 8h30 (heure locale). "La priorité de cette visite aujourd'hui, c'est le retour au calme et à la sécurité, aux soins normaux et à l'approvisionnement", a affirmé le chef de l'Etat qui doit se rendre au haut-commissariat pour rencontrer "l'ensemble des forces institutionnelles, politiques, économiques et coutumières". Le président assure n'avoir "pas de limite" de temps et promet des "décisions". Il s'engage à aborder tous les sujets : "les questions économiques, de reconstruction, et celles politiques, plus délicates, pour parler de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie".  "Je viens ici avec détermination, respect et humilité", poursuit-il.

"La situation reste difficile", admet Gabriel Attal. Interrogé sur la situation en Nouvelle-Calédonie lors des Questions d'actualité au gouvernement, au Sénat, le Premier ministre dit vouloir "faire émerger un dialogue dans le but de parvenir à un accord local", alors que la colère est partie du vote d'une réforme constitutionnelle voulue par Paris et que refusent les indépendantistes. Le Premier ministre a aussi évoqué le futur : "Nous serons aux côtés de la Nouvelle-Calédonie pour sa reconstruction." Suivez notre direct.

Les indépendantistes appellent le chef de l'Etat à "impulser un nouveau souffle". La coalition du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a déclaré, mercredi 22 mai, "prendre acte" de l'arrivée prochaine du chef de l'Etat en Nouvelle-Calédonie, "qui pourrait constituer une première réponse" à ses revendications. Cette coalition de partis indépendantistes dit attendre "une annonce (...) qui permette d'impulser un nouveau souffle en vue de renouer un dialogue apaisé" dans l'archipel.

Edouard Philippe s'exprime sur la situation. Pour l'ancien Premier ministre, très impliqué dans le dossier calédonien lorsqu'il était à Matignon, la situation en Nouvelle-Calédonie est "terriblement triste et dangereuse". Le maire du Havre espére des annonces "à la hauteur". "La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c'est plus difficile qu'il y a trois mois", a-t-il ajouté.

La Nouvelle-Calédonie visée par une cyberattaque. Une attaque informatique "d'une force inédite" a été bloquée sur le territoire dans la nuit, peu après l'annonce de la venue d'Emmanuel Macron dans l'archipel, a rapporté le gouvernement local. Cette attaque "extérieure", menée par l'envoi de millions de mails de manière simultanée, avait "pour but de saturer le réseau internet calédonien", mais elle a pu être "stoppée avant qu'il y ait des dégâts importants".