Emeutes en Nouvelle-Calédonie : deux personnes tuées par balle lors d'une opération des forces de l'ordre, treize personnes sont mortes depuis le début de la crise

Des affrontements ont eu lieu à Saint-Louis entre la population et les gendarmes, qui faisaient usage de gaz lacrymogènes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les forces de l'ordre interviennent dans la banlieue de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 24 juin 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

Deuxième mort en moins de 24 heures en Nouvelle-Calédonie. Deux habitants âgés de 29 et 30 ans de la tribu kanak de Saint-Louis, en banlieue de Nouméa, ont été mortellement blessés par les tirs d'un membre du GIGN, a fait savoir le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas. Deux enquêtes ont été ouvertes. 

Le premier homme avait été tué au cours d'une opération, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le deuxième l'a été jeudi. Les forces de l'ordre menaient une opération pour interpeller une dizaine d'individus suspectés d'avoir participé aux violences et aux exactions des quatre derniers mois, rapporte Nouvelle-Calédonie La 1ère. Les coups de feu ont été tirés alors "que des gendarmes en mission d'observation auraient été directement menacés par (un) groupe d'individus armés", a précisé le magistrat.

Quatre mois de violences d'ampleur

Les deux hommes tués faisaient l'objet d'un mandat de recherches délivré en juillet contre 13 personnes localisées à la tribu de Saint-Louis. Elles étaient soupçonnées d'être les auteurs de tirs sur les forces de l'ordre, notamment sous l'autorité de Rock Victorin Wamytan, surnommé "Banane", tué le 10 juillet lors d'un échange de tirs avec les gendarmes.

Treize personnes sont mortes depuis le début des troubles dans l'archipel. La Nouvelle-Calédonie est la proie depuis quatre mois de violences d'une ampleur inédite depuis la quasi-guerre civile des années 1980, liées à la mobilisation indépendantiste contre une réforme du corps électoral.

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