Nouvelle-Calédonie : la possibilité d'organiser un référendum est "une lecture de la Constitution, pas une intention", assure Emmanuel Macron

En visite éclair en Nouvelle-Calédonie jeudi, le président avait effleuré l'hypothèse d'un référendum.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Berlin (Allemagne), le 26 mai 2024. (BERND VON JUTRCZENKA / DPA / AFP)

La possibilité d'organiser un référendum national sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie procède d'une simple "lecture de la Constitution" et n'est "pas une intention", a assuré dimanche 26 mai Emmanuel Macron en marge d'une visite d'Etat en Allemagne. En visite éclair en Nouvelle-Calédonie jeudi, le président avait déjà effleuré l'hypothèse d'un référendum. Et le chef de l'Etat est revenu sur ce point dans un entretien au Parisien paru samedi, soulignant qu'il pouvait "aller à tout moment au référendum" sur cette réforme contestée qui a été le détonateur de plusieurs jours d'émeutes sur l'archipel.

"J'ai juste rappelé ce qu'était la Constitution", a précisé dimanche le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse aux côtés du président allemand Franz-Walter Steinmeier. Car "une fois qu'une réforme constitutionnelle est votée dans les mêmes termes par les deux chambres", à savoir le Sénat et l'Assemblée, "à ce moment-là le président a le choix de la soumettre au Congrès", c'est-à-dire aux députés et sénateurs réunis à Versailles, ou "au référendum".

Accord entre les élus calédoniens

Le chef de l'Etat a répété ces dernières semaines donner priorité à un accord global entre élus calédoniens sur ce dégel qui suscite la vive opposition des indépendantistes. Cette réforme conduirait en effet à intégrer dans le corps électoral les personnes installées sur le territoire depuis au moins 10 ans. Les Kanaks craignent que leur influence ne soit ainsi diluée. Entre-temps, les émeutes, qui ont causé 7 morts et des dégâts colossaux, ont rebattu les cartes. 

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