Écolieux : ces Français qui font le choix de la vie en collectivité
De nombreux projets d'habitation partagée voient le jour dans l'Hexagone. Les équipes de France Télévisions sont parties à la rencontre de Français qui se sont laissés séduire par les écolieux.
À Toulouse (Haute-Garonne), les habitants d'un immeuble ont décidé de vivre ensemble dans une coopérative d'habitants, Abricoop. Lorsque Thomas Berthet reçoit son père, il ne dort donc pas tout à fait chez lui, mais dans une des pièces que se partagent les 17 appartements. "Les trois chambres d'amis de l'immeuble, c'est des chambres que l'on réserve à tour de rôle quand on reçoit", explique ce dernier. Le linge est lavé dans une buanderie commune, qui possède quatre machines à laver. Chacun paye sa lessive, son eau, consomme et pollue moins. Les outils, congélateurs sont également communs, tout comme une grande salle de travail.
La solidarité comme moteur
Les habitants ont imaginé l'immeuble, situé dans le centre-ville, tous ensemble. Ils ont fondé une coopérative, qui a emprunté pour construire. Tous la remboursent, mais ceux qui ont les revenus les plus élevés acceptent de payer davantage. "Le fait qu'on se passe d'un promoteur, qui lui prend souvent de 20 à 30% de marge, fait qu'on fait des économies d'échelle, et grâce à [ça] on peut se permettre cette solidarité", explique Sylvain Guignard, ingénieur. La solidarité de la coopérative ne s'arrête pas là : à tour de rôle, les voisins de Jean Grandin, invalide depuis peu, se relaient pour faire ses courses. Pour s'organiser, les habitants se réunissent une fois par semaine, et prennent les décisions à l'unanimité.
D'autres vont encore plus loin : à Cazères (Haute-Garonne), en pleine campagne, un groupe a acheté une ruine à six, qu'il restaure ensemble. Certains ont changé de métier en s'installant dans la région, pour devenir maraîcher ou paysan-boulanger.
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