Prêtre tué en Vendée : pourquoi le suspect était-il resté sur le territoire français ?
Après l'assassinat d'un prêtre à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a souhaité désamorcer la polémique, mais les élus de droite et d'extrême droite ont dénoncé le laxisme de l'État et de la justice, lundi 9 août.
Après l’assassinat d’un prêtre à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), lundi 9 août, les réactions politiques à droite et à l’extrême droite ont suivi. Comme Marine Le Pen (RN) et Bruno Retailleau (LR) qui soulignent que le suspect était encore en liberté tout en étant le principal accusé dans l'incendie de la cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), en 2020. Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle, a aussi publié sur Twitter : "Par quelle cascade de défaillances en est-on arrivé à ce drame ?"
Le contrôle judiciaire empêchait son expulsion
Pour Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, "l'État a été au rendez-vous, il a pris les décisions qu’il fallait, il n'a pas accordé de papiers à cette personne, il lui a demandé de quitter le territoire national. Il [le suspect] a fait des recours, ce sont les droits de tout justiciable d'en faire, ceux-ci lui ont donné en partie raison", explique le ministre de l'Intérieur. En 2012, le suspect est arrivé sur le sol français et une demande d'asile lui a été refusée. Par deux fois, en 2016 et 2017, les autorités lui ont sommé de quitter le territoire, mais ces obligations ont été annulées par le tribunal administratif de Nantes. Après une troisième injonction et l'incendie de la cathédrale de Nantes, il a été placé en détention puis sous contrôle judiciaire. "C'est la raison pour laquelle il n'était pas expulsable depuis mai dernier", explique la journaliste.
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