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Plusieurs collectivités proposent de financer 80% du permis de conduire à des chômeurs contre 70 heures de bénévolat

Cette "bourse au permis" qui fonctionne sur le "donnant-donnant" vise à aider des chômeurs à reprendre la route du travail."Si tu as autant de mal à trouver un emploi, c'est peut-être aussi parce que tu n'as pas le permis", suggère Sylvette Lucas, coordinatrice de la bourse au permis, à Caroline, jeune prétendante à ce dispositif.
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
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  (AFP Mychele Daniau)

Cette "bourse au permis" qui fonctionne sur le "donnant-donnant" vise à aider des chômeurs à reprendre la route du travail.

"Si tu as autant de mal à trouver un emploi, c'est peut-être aussi parce que tu n'as pas le permis", suggère Sylvette Lucas, coordinatrice de la bourse au permis, à Caroline, jeune prétendante à ce dispositif.

A 23 ans, celle-ci reconnaît avoir jusqu'ici "abandonné en cours de route tout ce qu'elle entreprenait", d'un BEP sanitaire et social à un autre en restauration en passant par son inscription dans une auto-école. Sans emploi, Caroline, orientée vers cette bourse par la mission locale, figure parmi les 150 Dijonnais de 18 à 25 ans qui bénéficient de la bourse au permis en 2010.

En échange de 70 heures de bénévolat dans une structure correspondant à leur projet professionnel, leur permis est financé à hauteur de 80%, jusqu'à 1.200 euros, par la mairie socialiste, avec l'appui du Conseil régional et de l'Etat.

Caroline, qui voulait devenir auxiliaire de puériculture mais en avait été dissuadée durant ses études sous prétexte que c'était "trop dur pour elle", travaillera ainsi à Manège, halte-garderie qui prend en charge une quinzaine d'enfants handicapés de deux à neuf ans. "Trisomiques, autistes ou avec un léger retard, on les emmène à la piscine, on joue avec eux pour faire évoluer leur motricité, leur équilibre, leur vocabulaire", explique la jeune femme, qui se rend à l'association Manège, l'après-midi et à l'auto-école le matin.

Le bénévolat : révélateur de vocations
"Quand j'ai commencé mon bénévolat, on m'a tout de suite dit que j'étais faite pour travailler avec des enfants", poursuit-elle, en assurant vouloir désormais "tout faire pour devenir auxiliaire de puériculture". Elle devrait entamer une formation à la rentrée, une fois le permis en poche.

Le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen, se félicite d'un accord "donnant-donnant". "Ce n'est pas de l'assistanat, on veut que ce soit un coup de pouce pour un retour à l'emploi, que le jeune se mobilise et s'implique", argumente Christine Oltra, directrice du service emploi de la ville, qui s'est inspirée d'un dispositif déjà expérimenté à Angers, Reims ou Carcassonne.

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