Polynésie française : une grève générale a débuté contre l'obligation vaccinale
Quatre syndicats locaux, sur les cinq que compte ce territoire d'Outre-mer, contestent la loi sur l'obligation vaccinale, votée en août par l'assemblée de la Polynésie française.
Une intersyndicale a débuté, mercredi 24 novembre en Polynésie française, une grève générale contre l'obligation vaccinale et pour l'instauration de mesures sociales anti-Covid. Le mouvement mobilise peu dans la fonction publique : moins de 1% des salariés de l'éducation et de l'administration polynésiennes se sont mis en grève. Il est davantage suivi dans les entreprises qui présentent des revendications internes. L'opérateur téléphonique Vini comptait par exemple 38% de gréviste mercredi. Le trafic aérien intérieur est perturbé par la grève des pompiers des aéroports. Ainsi aucun avion n'a pu atterrir ou décoller de l'île de Raiatea.
Quatre syndicats locaux – sur les cinq que compte la Polynésie française – contestent notamment la loi sur l'obligation vaccinale, votée en août par l'assemblée de la Polynésie française. D'après le texte, tous les Polynésiens qui exercent un métier au contact du public devront être vaccinés le 23 décembre. Actuellement, moins de 58% des Polynésiens sont vaccinés, en dépit d'une forte vague de variant Delta en août et septembre, qui a tué plus de 500 personnes sur 280 000 habitants.
Les syndicats souhaitent aussi une augmentation de 4% du salaire minimum. Le gouvernement s'est dit prêt à l'augmenter de 2% et d'un point de plus dans quelques mois. Le salaire minimum brut s'établit à 1 281 euros en Polynésie, où le coût de la vie est plus élevé que dans l'Hexagone. L'intersyndicale réclame aussi la création d'un fonds d'aide aux salariés ayant perdu leur emploi, car il n'existe pas de caisse de chômage dans cette collectivité d'outre-mer autonome.
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