Pour François Hollande, le chef de l'Etat commet une faute en nationalisant la campagne des élections régionales
"Il dit 'Je vais faire de l'immigration le sujet des élections régionales'. Ça, c'est une faute. L'enjeu des élections régionales, ce n'est pas l'immigration, ce n'est pas l'identité nationale", a dit l'ex-patron du PS sur Canal+.
"C'est une faute, parce que c'est transformer ce qui est l'enjeu d'une élection locale en une politique nationale".
Le président de la République avait appelé samedi l'UMP, lors de sa convention nationale à Aubervilliers, à se rassembler derrière sa politique de réformes dans la campagne pour les régionales.
"Il faut le prendre aux mots", a lancé dimanche Ségolène Royal sur France 5. "Donnons-lui la réponse qu'il mérite par rapport à la situation du pays telle qu'elle est aujourd'hui", a-t-elle dit. "Le vote des élections régionales doit aussi être un vote sanction pour la droite au pouvoir", a souligné la présidente de Poitou-Charentes.
Le député socialiste Arnaud Montebourg considère pour sa part que Nicolas Sarkozy est sorti "de son rôle de président de tous les Français". "Un président de la République ne se lance pas dans les campagnes locales", a-t-il dit sur Radio J.
Dans un communiqué publié samedi, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, accusait le chef de l'Etat de "rupture avec la tradition républicaine". "Il montre qu'il n'est plus le président de tous les Français mais le président d'un clan", déclarait-il.
Bertrand défend l'implication de Sarkozy
Côté UMP, Xavier Bertrand a défendu dimanche la nationalisation de la campagne et l'implication de Nicolas Sarkozy. Pour le secrétaire général de l'UMP, "la question centrale" du scrutin de mars prochain "sera celle de la poursuite du changement au niveau national et dans les régions".
"La France est en train de changer en profondeur mais seulement dans nos régions les choses ne changent pas. Dans nos régions, nous n'avons pas le même changement qu'au niveau national parce que les régions socialistes ont voulu s'ériger en contre-pouvoir", a-t-il poursuivi au Grand Jury RTL. Il a accusé certaines régions, sans les nommer, "de ne pas jouer le jeu du plan de relance".
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