Cet article date de plus d'onze ans.

Près de 4 000 Roms ont quitté leur lieu de vie depuis janvier

Ce chiffre est fourni après un recensement réalisé par l'Association européenne pour la défense des droits de l'homme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Roms évacués de leur camp se préparent à passer la nuit devant le palais de justice de Lyon (Rhône), le 3 avril 2013. (JEFF PACHOUD / AFP)

Depuis le 1er janvier, près de 4 000 Roms ont été contraints de quitter leur lieu de vie en France. Un chiffre établi après un recensement réalisé par l'Association européenne pour la défense des droits de l'homme (AEDH). Cela correspond à un cinquième des quelque 20 000 Roms, principalement originaires de Roumanie ou de Bulgarie, qui vivent sur le territoire français.

Dans le détail, 28 campements, abritant 2 873 personnes, ont été évacués par les forces de l'ordre au premier trimestre. C'est beaucoup plus qu'au trimestre précédent (1 582 personnes), mais moins que l'été dernier, marqué par 40 sites démantelés (4 630 personnes).

En outre, on constate une nette augmentation des lieux de vie quittés par leurs habitants après un incendie ou une agression : dix sites depuis janvier (1 007 personnes concernées), contre trois au dernier trimestre 2012.

Des solutions de relogement de deux ou trois jours

A la fin août, le gouvernement avait adopté une circulaire pour encourager la recherche de solutions de relogement. Sur les 40 évacuations, "une solution partielle de relogement a été proposée 15 fois", selon le rapport de l'AEDH. Mais ces solutions sont "temporaires (deux à trois jours) dans des hébergements d'urgence (...) et elles ne sont adressées qu'à une partie de la population du lieu de vie", nuance l'association.

Pour l'AEDH, "les autorités continuent d'appliquer une politique intolérante et dangereuse vis-à-vis des Roms" et "ce discours attise des réactions d'intolérance de plus en plus fréquentes et qui se traduisent par la montée de la violence de la part des riverains et la radicalisation du rejet".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.